[Législatives mars] Débat Santé et Environnement

[Louis Lloyd]

Seulement Monsieur Marshall, il n'y a pas d'égalité face à la maladie. La maladie est injuste, perverse et non-prévisible. C'est pourquoi un système de santé qui protège l'ensemble des citoyens essaye tant bien que mal de rééquilibré l'inégalité face à la maladie.

[Hugo Salinovitch]

Je note que pour M. Marshall, la solidarité, base de la cohésion nationale qui donne naissance et solidité à notre corps national, est ridicule!

[Jean-Baptiste Marshall]

Monsieur Lloyd, je faisais référence aux propos de Monsieur Salinovitch sur le fait que le RDS entend mettre "tous les citoyens sur un plan d'égalité" de manière générale.

Mais une fois de plus, quitte à radoter, le plan que nous préconisons au PLC, ne laisse personne au bord du chemin.

Pour la dernière fois, je le redis, celles et ceux qui en auront les moyens financiers auront recours à des assurances privées, celles et ceux qui n'ont pas de moyens financiers pourront bénéficier d'un système de protection minimale de la part de l'Etat.

Je peux comprendre que l'instauration d'un système de santé efficace et pas cher, et qui n'est pas dans les mains de l'Etat qui plus est, puisse vous déranger sérieusement en tant qu'étatiste mais par pitié, arrêtez de vouloir faire croire aux frôceux qui nous regardent que le système que nous prônons ne prendra pas en charge l'ensemble des citoyens de ce pays.

[Hugo Salinovitch]

Non vous ne comprenez pas que d'autres veulent lutter contre la marchandisation de la santé et de sa prise en charge. Votre parti est celui des riches, et vous l'attestez, à eux les bonnes opérations, les souffrances aux autres!

[Stefano Peruzzi]

Ce que le RDS propose n'est pas un égalitarisme forcené, les forces de gauche et une partie de la droite modérée estiment que la santé est un droit et non un commerce. Les citoyens étant libres et égaux en droits, l'égalité en matière de santé s'impose donc pour nous sans vouloir placer de l'égalité partout.

Vous avez une conception différente de la notre, basée sur l'individu totalement détaché et indépendant du reste de la société, nous voulons une société qui place les individus en tant que membres complémentaires de la société. Nous avons presque tous voulu l'individualisation de la société, vecteur de soutien à l'esprit critique et d'opposition à l'uniformisation des esprits qui est dangereuse pour la démocratie. Mais il y a un effet pervers qui est la baisse de la solidarité automatique, ainsi pour ne pas perdre les bienfaits de la solidarité, nous devons faire en sorte que l’État joue un rôle de plus en plus important pour que ceux qui n'ont pas eu la même chance disposent de l'égalité en droits qui leur est offerte et d'un cadre de vie décent.

[Crystal Van De Sensualist]

Ce que ne supportent pas M. Harper et M. Marshall, c'est que les plus riches participent à la solidarité nationale. Pour vous quelqu'un qui n'a pas les moyens de vivre décemment et de se soigner normalement, est automatiquement un feignant. Arrêtez de faire croire aux frôceux que les plus riches sont ceux qui travaillent le plus. Les ouvriers et les employés ont eux aussi le droit à un accès juste et peu onéreux à la santé.

[Yevgueni Makhno]

La droite frôceuse dans son extrême majorité reprend l'adage suivant: "Les riches sont coupables de l'existence des pauvres". Grand bien leur fasse, car il faut comprendre cela selon leur sens, à savoir qu'on conspue les riches à cause des pauvres, et que le camps ennemi ne fait qu'aligner sa politique sur l'existence des pauvres, puisque les riches en sont coupables.

Seulement, qu'on soit riche ou pauvre, nous sommes Hommes. Gagner des millions ou des centimes ne protège pas forcément mieux de la maladie. Je dis "pas forcément mieux", il ne faut pas se mentir non plus, plus on est aisé, mieux on est à l'abris. Cependant, il reste des facteurs génétiques qui ne sont pas l'apanages des pauvres, c'est donc nécessaire de permettre à tous un accès totalement gratuit (au sens de la gratuité des ISBLSM) aux soins, par l'interdiction de la privatisation de la santé, par la nationalisation de l'ensemble des mutuelles, des hopitaux et des cliniques ainsi que le secteur du paramédical.

Pendant que nous sommes sur ce sujet, nationalisons aussi la recherche. En effet, elle qui est sensée servir l'Homme et sa santé peut être financée par de mauvaises mains. Si l'Etat contrôle totalement la recherche, nous pourrons avancer dans la technologie médicale et environnementale bien plus vite. Mais il s'agit d'un autre débat.

[Richard Cypher]

Je pense M.Makhno que vous allez un peu loin dans la nationalisation! Toutefois, je vous rejoint concernant les assurances privées! Cela ne ferait qu'aggraver le système!Il faut arrêter de penser que la concurrence résout tout les problèmes! Les prix seront peut être bas, mais quand est-il de la qualité des soins et des services proposés? Je suis totalement contre ces assurances!

[Yevgueni Makhno]

Je ne vais pas loin, je donne aux citoyens ce qui leur revient de droit. Je ne fais pas de compromis avec le capitalisme comme la moitié de la gauche frôceuse.

[Vincent Valbonesi]

Faux. A l'époque des cavernes, il n'y avait aucune notion d'Etat, y a t il eu pour autant une révolution des pigmés d’Afrique subsaharienne pour protester contre le manque d'Etat dans la culture du sésame ? Vous êtes ridicule avec vos nationalisations à tout va. Irons nous jusqu'à nationaliser la chasse d'eau dans les WC privés des ménages pour contrôler la consommation d'eau ?