Re: [Débat] Interdiction de l'obligation du port de l'unifor
Posté : 31 janv. 2012, 04:41
Au risque de vous sembler un peu ennuyant, je vous rappelle simplement qu'un proviseur n'est pas un tyran en puissance et qu'il existe en prime une hiérarchie pour le contrôler. Il serait peut-être temps de concevoir que l'on peut faire confiance aux différentes échelles de compétences des institutions publiques. Je persiste à penser que l'État n'a pas à légiférer autour des tenues autorisées ou pas dans le milieu scolaire.Laisser le proviseur seul décider serait la porte ouverte à tous les abus, un proviseur qui déciderait que tous les vêtement sauf ceux qui constituent la forme détournée d'uniforme qu'il veut imposer pourrait allègrement détourner l'esprit de la loi. Et il n'y a rien de puritain à estimer que les lieux d'enseignement n'ont pas vocation à devenir des camps naturistes, la définition de "tenue décente" donnée dans ce texte est assez souple.
Enfin, ce qui est puritain, ce n'est effectivement pas de réclamer une tenue décente. C'est de le demander en le faisant passer par une Loi. Ne pouvons-nous pas accepter l'idée que les normes de vivre-ensemble les plus élémentaires sont relativement bien intégrées par nos citoyens ? Ne pas accorder la moindre confiance aux individus et s'engager à un contrôle où la Loi se mêle à une morale, c'est une conception puritaine.
Que l'École publique ne fasse pas de la publicité religieuse, cela va de soi. Cela dit, il faudra m'expliquer en quoi le port par des élèves de signes religieux associe l'institution scolaire et remet donc ainsi cette valeur incontournable qu'est la laïcité en cause. J'attends d'ailleurs que vous le justifiez ; personne ne s'en ait donné la peine jusqu'à présent, acceptant comme un fait acquis qu'un signe religieux ostentatoire, apparent, visible ou ne sais-je encore est une terrible remise en question de l'idéal laïc.La laïcité est un point incontournable des valeurs frôceuses, la Frôce a été l'un des premiers pays à adopter ce principe. L'école de la République ayant pour vocation de transmettre ces valeurs à la jeunesse, il est fondamental de faire en sorte qu'elle ne soit l'objet d'aucune publicité religieuse.
En effet, un point pour vous. Je voulais bien sûr dire établissement privé hors contrat.Un établissement public sans contrat, ça n'existe pas.
Et moi je vous dis que vous êtes bien faible avec ces gens-là tout d'un coup. Nous savons tous très bien que dans ces endroits, on s'achète une mise à l'écart du reste de la Société. Donc ne faites pas des examens nationaux un écran de fumée : la publicité des écoles hors contrat est justement le fait qu'elle soit hors-contrat et donc "libres". Je persiste à dire que le fait de vous voir refuser de rentrer dans le fond de ce problème-là est symptomatique du républicanisme en peau de lapin qui touche la Frôce.Un établissement privé hors contrat a plus de libertés qu'un établissement privé sous contrat, mais il ne dispose pas de certains avantages comme celui de présenter directement ses élèves à un examen national, et quand on sait que le taux de réussite constitue le principal argument publicitaire des établissements privés, on peut penser que le contrat n'est pas un mauvais choix pour eux dans la majeure partie des cas.
Belle pirouette. Vous avez beau jeu de présenter des individus pour sauver le système. Je vous rappellerai simplement que l'un des hommes politiques canadiens contemporains qui a le plus lutter contre les ambitions souverainistes québécoises était québécois (Pierre-Elliott Trudeau)… donc votre récital de personnalités ne m'intéresse pas, il existe une différence entre les individus (leur histoire personnelle, leur origine) et leurs réalisations politiques. D'autant que je refuse de faire rentrer M. Makhno dans la petite "élite" aspinoise, il est bien trop détesté par elle.Je sais que les régionalistes dans votre genre adorent taper sur les pseudo élites à la moindre possibilité, mais le monde politique est bien plus divers que vous le croyez. Laissez moi vous narrer quelques itinéraires.
Henri Quineault, qui sera Président de la République dès aujourd'hui, est né dans l'Archipel Cofonoria et sa résidence y est toujours. Il a été longtemps journaliste.
Dimitri Fevernov, son prédécesseur est né en Russie, a passé plusieurs années à œuvrer pour des mouvements d'opposition à Vladimir Poutine avant de regagner la terre de son arrière grand père.
Stefano Peruzzi, le Président de l'Assemblée Nationale, est né italien et a principalement étudié le droit et les sciences politiques, la première fois qu'il a vu Aspen était le jour de son accession à la présidence de la Commission Electorale.
Armando Monsallio, le Président de la Cour Suprême et ancien dirigeant d'une grande formation politique de centre-gauche, possède également la citoyenneté argentine, il a eu une formation d'économiste et sa résidence principale est à Uzarie.
Asuka Finacci, la Présidente de la Commission Electorale et ancienne Présidente de la République, est née au Japon, elle n'a obtenu la citoyenneté frôceuse que suite à son mariage avec un frôco-italien. Elle est spécialiste en langues vivantes et a toujours vécu à Karnag depuis son arrivée en Frôce.
Ibrahim Usseglio, le Procureur de la République et ancien représentant parlementaire, est musulman, sympathisant de thèses autonomistes. Il a reçu une formation d'infirmier et vit à Tosla les Bains.
Yevgueni Makhno, représentant parlementaire indépendant et ancien Premier ministre, dont nul ne pourra contester le style peu académique, possède la nationalité ukrainienne.
Ce ne sont pas des cas isolés, cantonnés à des postes subalternes pour faire joli sur la photo, on en compte beaucoup que je n'ai pas cités et dont l'itinéraire n'a rien de celui d'un gosse de riche élevé à Aspen, la classe politique frôceuse compte parmi les plus diverses au monde, elle n'a absolument rien à voir avec une élite fermée qui complote en faveur d'une région.
C'est cette diversité qui fait la force de la République, elle affiche au grand jour la réalité, celle que tous ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Les faits, en revanche, ne peuvent que prouver qu'il existe différentes formes de dominations et d'inégalités dans le pays. Et je m'attarde, à la vue de mon engagement, essentiellement sur celles qui sont sociales et territoriales. Le débat n'a définitivement pas à être relancé ici, mais le fait est que la politique frôceuse aux mains, d'une petit élite aspinoise (et si je dis Aspen c'est parce que vu la centralisation de notre pays c'est là que se joue le pouvoir) qui, à mon sens, est détournée des attentes de nos citoyens.
Je réaffirme donc avec force mon propos en vous faisant comme ultime pied de nez le fait que vous ne pourrez pas caricaturé mon engagement régionaliste sur cette question.