Frôce - Archives V2

On verra bien. Je suis incertain sur l'utilité des parties sur lesquelles j'ai argumenté. Si nos jeunes se font tuer au Soudan alors qu'ils sont en mission humanitaire, on aura l'air con.

En même temps, il ne faut pas être très futé pour aller au Soudan.

Vous avez parlé de personnes qui ont été séduites par le service militaire, je ne suis pas sur que ce soit la majorité, j'ai eu vent de beaucoup de cas de personnes qui ont très nettement eu l'impression de gâcher une année de leur vie et qui ont parfois gardé de cette expérience une rancœur tenace envers l'armée et tous les tenants de l'ordre public.

A l'heure actuelle la tendance globale est à l'abolition ou au raccourcissement du service obligatoire, l'Allemagne l'a aboli il y a peu par exemple, je pense qu'il y a bien une raison. Le seul pays à l'avoir rétabli récemment, c'est la Malaisie, et beaucoup ne se privent pas de parler d'échec cuisant avec de nombreux incidents et aucune avancée en matière d'intégration alors qu'elle était le but premier.

De plus, le sujet de la rémunération n'est pas abordé dans ce projet. Du travail forcé non rémunéré, ça se rapprocherait beaucoup de l’esclavage, et je pense que vous n'êtes pas un nostalgique du XIXe siècle.

La loi prévoit d'interdire l'accès aux jeunes aux missions humanitaires qui se déroulaient dans une zone dangereuse du monde.
Quant au service militaire, je le prenais pour comparaison et non comme exemple. Ce qu'il manquait justement au service militaire c'était l'utilité ! Et puis cela n'allait que dans un sens. Le citoyen donnait à l'état.
Là, il y a un échange. Le citoyen donne à l'état et l'état donne au citoyen.

et il faudrait aussi inscrire une liste noire des pays dangereux dans ce cadre bien précis
sinon c'est ouvert à tout

Comme je viens de le signaler, il y a une liste des zones du monde interdites aux jeunes frôceux voulant exercer une mission humanitaire.

Vous parlez de devoir mais aussi de droit. De quel droit parlez-vous, je n'ai pas l'impression de l'avoir vu ?

Il s'agit du droit à une nouvelle chance pour ceux qui sont en échec scolaire, du droit à la formation pour les peu ou pas diplomés, du droit à l'épanouissement pour ceux qui réaliseront un rêve en intégrant une mission humanitaire, au droit à l'intégration pour ceux qui viennent de zones en difficulté réputées comme en dehors de la société ...
Le devoir est bien entendu plus facile à cerner. Mais, ce service civique obligatoire est une chance, une vraie opportunité. Il sera le trait d'union entre l'école et la vie active et bien entendu, aura beaucoup plus vocation à aider ceux qui ne se seraient pas intégrés facilement dans la vie professionnelle.
J'espère que mon initiative sera comprise car c'est une véritable main tendue que je souhaite mettre en place !

A partir du moment où un droit est imposé, il devient un devoir.

Prenons le cas d'une personne qui connait une belle réussite scolaire, pour qui l'action humanitaire se limite à des dons à une association contre la pauvreté et qui a déjà tissé de bonnes relations dans le monde professionnel. Il n'y a aucun avantage pour lui, seulement des devoirs.

S'il était facultatif, le service que vous proposez serait une belle opportunité que beaucoup de jeunes accepteront. Mais le vrai droit, c'est celui de choisir.

Vous faites seulement preuve de rhétorique.
Un droit reste un droit.
Une fois que l'on a dit que le service civique obligatoire était un devoir envers la nation, on a dit une partie seulement de la vérité. Il s'agit aussi d'un droit !

Vous prenez l'exemple d'une personne qui, sans doute, a une certaine réussite scolaire et apparemment évolue dans un milieu social qui lui permet d'avoir des contacts dans une entreprise.

Certes, pour le coup, le service civique obligatoire lui apparaitra plus comme un devoir mais, comme pour moi le volontariat est le meilleur moyen de tuer dans l'oeuf cette réforme ambitieuse, je ne peux décemment pas demander aux seuls élèves en retrait, en difficulté ou autre, à participer au SCO.
Pour respecter l'égalité entre frôceux, il est normal que toute la jeunesse frôceuse soit associée à cet acte civique.
Et puis, je doute qu'une jeune personne, même si elle a brillamment réussi ses études et dispose d'un travail qui l'attend à la sortie de ses études, puisse se passer d'une expérience enrichissante qu'elle ne pourra peut être pas renouveler dans sa vie, à moins que je me trompe et qu'à 18 ans on puisse considérer avoir tout vu, tout compris.
N'oubliez pas non plus que si le jeune frôceux que vous prenez en exemple devient au chomage, par un accident quelconque de la vie, ce service civique obligatoire lui sera grandement profitable puisque le temps qu'il n'aura pas effectué en service, il pourra le convertir en temps de formation pour se remettre à niveau ou se réorienter !

Donc, un jour ou l'autre, le SCO sera un droit, un droit à une nouvelle chance.