Vincent Valbonesi a écrit :Parce que notre pays ne peut pas produire l'ensemble des produits dont il a besoin. C'est le principe des avantages comparatifs qui n'est que l'origine de la Mondialisation que nous connaissons actuellement. Le protectionnisme amène en général des catastrophes, il faut donc éviter de tomber dans le piège.
Remballes Ricardo et Smith, on n'en a pas besoin. Je peux t'assurer qu'avec une dynamique suffisante insufflée par l'Etat, la Frôce peut produire elle même ses téléviseurs, ses voitures etc.
Il faut voir les instruments du capitalisme:
- protectionnisme autour des industries naissantes;
- protectionnisme autour des produits de valeurs entrant en concurrence avec l'étranger;
- subventions importantes aux entreprises/usines frôceuses se lançant dans la concurrence d'un produit étranger;
- exonération de charges patronales/sociales pour ces entreprises/industries;
- etc, etc, etc....
Les possibilités sont infinies. Il faut de la volonté cependant.
Simon Vernier a écrit :Franchement, c'est loin d'être une idée lumineuse que de vouloir vivre en autarcie en fermant les frontières "économiques" surtout quand on sait que l'ère du XXIème siècle dans laquelle nous vivons est propice à la mondialisation.
Retourne lire ce que les grandes personnes écrivent. Il n'a jamais été question de fermer les frontières économiques, ni de vivre en autarcie, puisque pour lancer le plan économique que je viens de décrire, il faudra des matières premières que le territoire ne possède pas. Et la mondialisation a profité aux pays qui ont su mater leur peuple pour en faire des fabriquant de t-shirts.
Et encore une chose: être à la mode, c'est manquer de personnalité, c'est être fataliste, accepter la domination d'une structure au dessus de soi. C'est finalement être un mouton.
Simon Vernier a écrit :Il faut arrêter de préconiser des recettes de grand mère d'un tout autre âge pour justifier un plan de relance économique et conjoncturelle avec un égocentrisme démesuré. Nous devons réfléchir à une échelle planétaire, pas seulement à une échelle nationale. La Frôce n'est pas le centre du monde.
D'une, ce n'est pas une recette de grand mère.
De deux, utilise des mots que tu connais, "relance économique et conjoncturelle" > ca ne veut rien dire, conjoncturel va avec structurel, "plan de relance économique" et "conjoncturel" ne peuvent pas être associés par la conjonction "et" qui indique une addition des caractéristiques. Or un "plan de relance économique" est soit structurel, soit conjoncturel, soit les deux.
De trois,il ne s'agit pas d'égocentrisme démesuré, mais d'abord penser à nos citoyens et ensuite on verra pour les autres.
De quatre,l'échelle planétaire écrase la souveraineté populaire. Tu souhaites bafouer le peuple par une superstructure qui régulera sa propre infrastructure de manière anti-démocratique ?
Simon Vernier a écrit :Nous vivons dans des sociétés modernes où il y a métissage, où il y a rencontre des cultures par acculturation et où les frontières disparaissent peu à peu
(HRP: Dommage, ça faisait une si belle pub "United Colors of Benetton", avec toute l'hypocrisie et tout)
Donc la société moderne est une société métissée, acculturée et sans frontières ? En quoi cela est il bien ? Clairement, quels sont les avantages que nous pouvons en tirer, si ce n'est être les consommateurs lobotomisés d'une mode économique qui fait de nous les pourvoyeurs de fonds ?
Et encore une fois, ce petit couplet que tu nous as servis illustre totalement le fatalisme qui réside en toi. C'est grotesque, je ne sais pas moi, tu n'as jamais pensé ?
Simon Vernier a écrit :donc mettre un frein à tout cela en instaurant un système protectionniste c'est limite être aveuglé et ne pas considérer les réalités de notre contemporain...
Les Etats Unis d'Amérique est un des pays au monde les plus protectionniste, contournant sans cesse les lois de l'OMC, imposant taxes sur l'importation, balançant à qui veut des subventions sur le territoire pour concurrencer n'importe quel produit. Et pourtant, c'est dans l'imaginaire collectif le champion du liberalisme.
Je pense que toi tu es aveuglé et sourd à cause des projecteurs d'un monde métissé, sans frontières, où les gens s'aiment et les sirènes d'Ulysse chantent de beaux cantiques.
Simon Vernier a écrit : Les économistes de quelque théorie qu'ils soient et qui soutiennent ce type d'économie à notre époque, je les compte à peine sur les doigts de la main.
Quantité n'est pas synonyme de qualité, loin de là.
Simon Vernier a écrit :Pourquoi le marché ne serait il pas efficace pour déterminer le prix ?
Parce que le marché n'est pas parfait. Et ce que je viens de dire, c'est très libéral. On appelle cela un aveu.
Simon Vernier a écrit :Vous pensez donc que l'État serait le mieux placé pour tenir compte des intérêts de l'offre et de la demande ?
L'Etat n'a pas à tenir compte du besoin de consommer et de la réponse apportée à ce besoin. L'Etat prendra en compte différents paramètres, comme le coût du produit hors taxes, sa valeur ajoutée, ainsi que les marges, les intermédiaires, ensuite il prendra en compte le revenu moyen, le revenu médian, et je pense qu'il indexera les prix sur le revenu médian (c'est à dire que lorsque la valeur du revenu médian baissera à cause de l'inflation, les prix baisseront de même). Je pense que c'est ce qu'il y a de plus équitable.
Simon Vernier a écrit :Le système tel qu'il se présente à l'heure actuelle est rationnel puisque le marché fixe le prix sur la base du consentement mutuel entre l'offre et la demande
C'est faux. Premièrement, les individus qui interagissent avec le marché ne sont pas forcément rationnels, par exemple je ne crois pas que la cupidité soit un comportement rationnel, tandis que la prudence l'est. Donc ton système si beau, si rationnel, tombe à l'eau à cause de l'homme lui même. Secondement, il n'y a pas de consentement mutuel entre l'offre et la demande, sinon tout le monde pourrait tout s'acheter. Il y a "rencontre", qui "détermine" un prix, qui sera ensuite "ajusté" en fonction de l'évolution de l'un des deux paramètres. J'en ai marre de devoir apprendre aux autres des théories économiques qui m'emmerdent.
Simon Vernier a écrit :Autant changer radicalement de projet de société économique
Tu as à moitié tort !
Voilà pourquoi tu as donc à moitié raison: oui, changeons. Je suis d'accord.
Et pourquoi tu as tort à 50%: une société économique ? Ca veut dire que je vais devoir passer ma vie à bosser, peu importe le système ?
Simon Vernier a écrit :Au passage arrêtons de marcher sur le capitalisme qui est un système économique avant tout.
Pas totalement vrai. Selon Weber, le capitalisme et le protestantisme sont "proches". L'idéal type protestant, tel qu'il est formulé et décrit par Weber, a une capacité supérieure aux autres croyants (catholiques, musulmans etc) de réussir dans un système capitaliste. La Hollande, grand pays protestant (pour contrer principalement la domination espagnole), fut le premier centre économique du monde mondialisé et capitaliste.
Le capitalisme, c'est d'une manière cautionner l'égoïsme de chacun et utiliser les capacités des autres afin de satisfaire sa cupidité. Une société n'est pas imperméable à son système économique. L'économie suinte, entre dans les pores de la société pour infiltrer l'esprit. Une société au système capitaliste sera beaucoup plus centrée sur l'individu (sauf dans un pays protestant).
Simon Vernier a écrit :constituent les deux extrêmes qui se plantent totalement
Ce ne sont pas deux extrêmes, et comme ce sont des théories qui n'ont jamais été mises en pratiques d'une quelconque manière, on ne peut pas les valider ni les invalider.
Simon Vernier a écrit :'ignorant des concessions nécessaires.
Les concession c'est pour les baltringues.