Re: AIF 14/05 : Economie - Indicateurs encourageants
Posté : 18 mai 2012, 15:20
Si j'évoque la date que j'ai évoqué c'était en hommage au retournement culturel global qui s'est produit. La financiarisation du monde n'a été possible que parce que les autres acteurs économiques avaient adopté des comportements rendant légitime l'intervention du crédit. Au reste cela n'a pu se faire qu'après un conditionnement du monde social entamé à ce moment selon moi.
Que la création monétaire par les banques existe depuis plus de 4 siècles, je ne le nie pas. Par contre, l'évolution des fonds de garantie, l'abandon de l'étalon-or et l'explosion du crédit (car c'est ça la création monétaire : une contraction de crédit / reconnaissance de dette) ont donné un tour nouveau qui n'était pas celui que l'on retrouvait chez les banquiers vénitiens, non ?
Et moi je vous le confirme.
Enlevons les pays qui ont "rattrapé" leur retard et qui l'on fait à grand coup de protectionnisme et d'activités publiques (Chine, Taïwan, Corée du Sud pour ne citer qu'eux). Nous sommes d'accord qu'ils gonflent le PIB mondial. Concentrons-nous sur les pays développés et je vous assure que l'évaluation de l'endettement des acteurs économiques suffit à comprendre. Que se soit les acteurs publics qui portent l'effort sur eux (comme c'est le cas dans le modèle français) avec le principe "les pertes sont publiques, les profits sont privés", des acteurs privés (comme c'est le cas dans le modèle "anglo-saxon" -qui marche aussi en Espagne) ou bien encore les deux (comme aux États-Unis), la croissance n'a été soutenue que par une très massive utilisation du crédit. Quand une économie est incapable de se renouveler pour autre chose que par cette utilisation fictionnelle de moyens qu'elle ne possède pas réellement, il y a un problème.
Au reste, je ne parlerai pas plus de la croissance provoquée par un boom technologique assez incroyable (la révolution Internet/numérique ça existe) et de celle qui est la conséquence d'un mésusage de nombreuses ressources naturelles et d'une surconsommation (surconsommation à crédit, cela va de soit).
Se focaliser sur la titrisation de cette manière est quand même comique. On pourrait aussi la voir comme un abandon de régulation qui laisse faire des activités financières qui rendent le risque de plus en plus opaque, tout de même. Et de toutes façons, tant que l'on en revient pas à l'étude global du recours à la finance, on passe, je le pense, à côté de la critique du monde financier. Il s'agit de voir comment un appendice de la vie économique s'est autonomisé et se crée son propre socle de légitimation et d'institutionnalisation. Quand un placement devient plus sûr et plus à même d'apporter des revenus à l'entreprise, celle-ci spécule et n'investit pas. C'est un réel drame car nous perdons totalement de vue ce qu'est l'économie : l'organisation de réponse aux besoins humains.
Que la création monétaire par les banques existe depuis plus de 4 siècles, je ne le nie pas. Par contre, l'évolution des fonds de garantie, l'abandon de l'étalon-or et l'explosion du crédit (car c'est ça la création monétaire : une contraction de crédit / reconnaissance de dette) ont donné un tour nouveau qui n'était pas celui que l'on retrouvait chez les banquiers vénitiens, non ?
Et moi je vous le confirme.
Enlevons les pays qui ont "rattrapé" leur retard et qui l'on fait à grand coup de protectionnisme et d'activités publiques (Chine, Taïwan, Corée du Sud pour ne citer qu'eux). Nous sommes d'accord qu'ils gonflent le PIB mondial. Concentrons-nous sur les pays développés et je vous assure que l'évaluation de l'endettement des acteurs économiques suffit à comprendre. Que se soit les acteurs publics qui portent l'effort sur eux (comme c'est le cas dans le modèle français) avec le principe "les pertes sont publiques, les profits sont privés", des acteurs privés (comme c'est le cas dans le modèle "anglo-saxon" -qui marche aussi en Espagne) ou bien encore les deux (comme aux États-Unis), la croissance n'a été soutenue que par une très massive utilisation du crédit. Quand une économie est incapable de se renouveler pour autre chose que par cette utilisation fictionnelle de moyens qu'elle ne possède pas réellement, il y a un problème.
Au reste, je ne parlerai pas plus de la croissance provoquée par un boom technologique assez incroyable (la révolution Internet/numérique ça existe) et de celle qui est la conséquence d'un mésusage de nombreuses ressources naturelles et d'une surconsommation (surconsommation à crédit, cela va de soit).
Se focaliser sur la titrisation de cette manière est quand même comique. On pourrait aussi la voir comme un abandon de régulation qui laisse faire des activités financières qui rendent le risque de plus en plus opaque, tout de même. Et de toutes façons, tant que l'on en revient pas à l'étude global du recours à la finance, on passe, je le pense, à côté de la critique du monde financier. Il s'agit de voir comment un appendice de la vie économique s'est autonomisé et se crée son propre socle de légitimation et d'institutionnalisation. Quand un placement devient plus sûr et plus à même d'apporter des revenus à l'entreprise, celle-ci spécule et n'investit pas. C'est un réel drame car nous perdons totalement de vue ce qu'est l'économie : l'organisation de réponse aux besoins humains.