[Débat] Salaire Minimum de Croissance (SMC)

[Victoria Lopez de Ayala]

Dans une optique de rassemblement du plus grand nombre et de concorde, le ministère relève d'un pluzin sa volonté de fixation du taux du Salaire Minimum de Croissance, à 6 pluzins. Mais le ministère indique cependant que cette augmentation ne réduira pas les effets désastreux de l'inflation. Au lieu de réduire de quasiment 50% les effets de l'inflation en revenant à un taux normal pour un pays comme le notre, celle ci grossira encore au minimum de 50% de sa dernière augmentation parce que rien n'aura été fait. Mais étant donné la nécessité de baisser de toute urgence ce taux, nous acceptons de ne le baisser que d'un pluzin, et non de deux pluzins.

[Laurent de Montredon]

Donc d'un côté, on a un gouvernement qui nous dit sa conviction de devoir sous peine de "mort subite" baisser le salaire minimum de 2 points et là, vous nous dites, après avoir agité les participants à cette discussion que finalement, on pourrait ne le baisser que d'un point.
Soit c'est vital soit on ne le fait pas. Et il n'y a pas de "c'est pour montrer notre bonne volonté etc ..."

Gouverner, ce n'est pas jouer aux cartes. Cela impacte des gens, de vraies personnes. Vous pardonnerez sans doute ma leçon de morale mais j'ai la désagréable sensation que vous avez essayé de nous convaincre de quelque chose dont vous n'êtiez pas convaincu vous même, et que vous souhaitiez mettre en oeuvre par pure idéologie. C'est vrai, vous avez raison, les pauvres n'ont pas besoin d'argent, ils trouveront toujours une solution.

Pour terminer, que vous le baissiez d'un point ou de dix points, le résultat sera le même, vous aurez été la ministre du recul social. Et aujourd'hui que vous êtes prête à négocier, à marchander presque dirai-je, votre recul de deux points, pour revenir à un point finalement, vous passerez en plus pour un ministre incertain, qui criait sur tous les toits que la Frôce avait été gouvernée par des communistes et qu'il fallait désormais revenir à plus de réalité économique pour finalement faire dans la demi mesure.
Après tout, vous pourrez me répondre que l'image que vous donnez ne vous dérange guère, et pour le coup, nous serons d'accord, mais en terme de crédibilité pour le gouvernement, c'est quelque peu dommageable

[Victoria Lopez de Ayala]

Le bilan Monsieur de Montredon, le bilan de votre gouvernance : récession, hausse du chômage et explosion de l'inflation. Vous jugerez ma gouvernance à la lecture des résultats qui seront produits dans les temps à venir. Je ne manquerai pas de venir moi aussi les commenter.

[Laurent de Montredon]

Vous apprendrez Madame la Ministre que les chiffres qui paraissent sous un gouvernement ne sont pas imputables au bilan de ce même gouvernement. En effet, il s'agit là d'un problème d'espace temps, puisque le présent dans lequel s'ancrent les chiffres sont la conséquence de décisions et d'évènements du passé.
Ainsi donc, les chiffres futurs, que vous ne manquerez pas de rattacher faussement à votre bilan, seront en fait "mes" chiffres. Présent/Passé.

[Victoria Lopez de Ayala]

Fin des débats.