Re: [Débat] Interdiction de l'obligation du port de l'unifor
Posté : 30 janv. 2012, 21:50
Un poète, un vrai, et utile en plus!Yevgueni Makhno a écrit :Enculer les mouches.
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Un poète, un vrai, et utile en plus!Yevgueni Makhno a écrit :Enculer les mouches.
Je trouve ce projet de Loi relativement inquiétant. Je rappelle qu'il s'est imposé, à la base, par la volonté "d'interdire l'obligation de l'uniforme" (ce qui est déjà une formulation risible).
Laisser le proviseur seul décider serait la porte ouverte à tous les abus, un proviseur qui déciderait que tous les vêtement sauf ceux qui constituent la forme détournée d'uniforme qu'il veut imposer pourrait allègrement détourner l'esprit de la loi. Et il n'y a rien de puritain à estimer que les lieux d'enseignement n'ont pas vocation à devenir des camps naturistes, la définition de "tenue décente" donnée dans ce texte est assez souple.Nous voici désormais à y décrire une "tenue décente" et à l'écrire dans le marbre de la Loi. N'existe-t-il pas des secteurs de la vie ou l'on peut faire confiance à l'intelligence humaine ? Ne pensez-vous pas que la question de la décence du vêtement ne concerne pas plutôt les parents ? À défaut, le proviseur ou directeur d'établissement concerné ? Vouloir inscrire ceci dans la Loi, c'est soit exprimer au fond de soi sa volonté de rédiger des mesures d'ordre intérieur (mais dans ce cas là, on ne devient pas ministre de la République, on se trouve une responsabilité dans une administration quelconque), soit se faire l'écho d'un idéal puritain d'une rare lourdeur.
La laïcité est un point incontournable des valeurs frôceuses, la Frôce a été l'un des premiers pays à adopter ce principe. L'école de la République ayant pour vocation de transmettre ces valeurs à la jeunesse, il est fondamental de faire en sorte qu'elle ne soit l'objet d'aucune publicité religieuse.Pour ce qui concerne le débat autour des questions de signes religieux, je dois avouer là aussi être quelque peu dépassé sur l'absolu nécessité de ce point.
Un établissement public sans contrat, ça n'existe pas.Le plus risible dans l'affaire restant la totale liberté offerte aux établissements publics sans contrats qui s'achètent leur droit à faire ce qu'ils veulent. Si on a un minimum de cohérence républicaine on se dit que ce statut d'exemption n'a pas la moindre légitimité.
Je sais que les régionalistes dans votre genre adorent taper sur les pseudo élites à la moindre possibilité, mais le monde politique est bien plus divers que vous le croyez. Laissez moi vous narrer quelques itinéraires.Mais c'est bien là qu'on voit que les élites aspinoises ne sont, en rien, républicaines.
Monsieur le secrétaire d'état, ne pas avoir d'appartenance religieuse n'implique pas de ne pas respecter et accepter ceux qui en ont une, la différence d'interprétation du terme n'est qu'une question minime.Notre République étant laïque, dans quel sens faut-il entendre ce mot (car à ma connaissance les textes manquent de clarté sur ce point, sinon éclairez moi !) :
- qui n'a pas d'appartenance religieuse (définition classique du dictionnaire).
- qui n'a pas de prise de position religieuse mais qui respecte et accepte chaque religion (l'acceptation du terme développé par nos voisins français).