Procès Etat C/ L. Casillas et J. Abrams

[Amelia Velasco]

Puis-je poser une simple question à MM. Wronzoff et Abrams ?

[Ibrahim Usseglio]

Non, M. Abrams. Que vous ignoriez que l'acte que M. Casillas était illégal, ne vous dispense pas de votre responsabilité. D'autant plus que son acte servait bien vos activités !

Je note en effet que si M. Casillas avait vraiment, comme le dit son avocat, simplement souhaité contribuer à la création d'une station télé locale cherchant à promouvoir la ville de Farelle, vous auriez aussi pu lui suggérer de se placer en fondateur d'une chaîne concurrente ... Pour un prix 6 fois moins élevé que celui conclu !

M. Abrams, vous ne pouvez pas jouer la blanche brebis. Vous n'êtes peut-être pas le loup qui l'a égorgée, mais vous faites bien partie de la meute qui l'a pistée.

Mme Velasco, je préférerais que vous passiez par votre avocat pour vos questions. Merci.

[Jacob Abrams]

M. Le Procureur, le prix pour lequel je l'ai vendu est tout à fait normal je trouve pour la chaîne mais je ne vois pas ce que ça vient faire dans l'histoire. Ne mettez pas tout sur mon dos !

[Ibrahim Usseglio]

J'essaie juste de démontrer à la Cour que, puisque ce qui vous importait était de faire de l'argent facilement en revendant votre chaîne par un procédé illégal, plutôt que de conseiller honnêtement un nouvel arrivant; il parait assez osé d'essayer de vous draper dans votre prétendue bonne foi pour ne pas avoir à répondre de votre responsabilité.

[Jacob Abrams]

Mais je m'en contrefiche qu'il soit nouveau ou non, il a bien voulu racheter ma chaîne, il a trafiqué je ne sais quoi avec l'argent de sa vile, ce n'est en aucun cas mon problème, je ne sais pas ce que je fait là !

[Ibrahim Usseglio]

A ma connaissance, on ne vend pas une entreprise de la main à la main, ni dans une transaction d'argent liquide. Et un contrat engage nécessairement la responsabilité de ses deux contractants. Donc dans la mesure où la ville de Farelle était l'une des parties, vous le saviez, et êtes responsable. Que vous le sachiez, que vous en ayez envie, ou que vous ayez eu piscine le jour de rédaction du contrat ne concerne pas le droit. Merci de rester poli.

[Kyoshiro Sapporo]

Bon, la perquisition chez M. Casillas n'a pas été autorisé pour une raison inconnue. M. Valbonesi, vous pouvez interroger les partis si ça vous chante.

[Ibrahim Usseglio]

Avant toute chose, je souhaiterais soumettre à la Cour ce document, fourni par Mlle Velasco. Celle-ci était entrée en contact avec M. Casillas, en découvrant l'illégalité de la procédure. Il s'agit d'un échange de courriers. On peut y lire clairement que la demande de rachat émane de M. Abrams. La formulation employée par M. Casillas prouve sans aucun doute possible que M. Abrams a proposé un rachat à hauteur de 65000 Pz, que M. Casillas a accepté.



Si M. Abrams souhaite démontrer sa bonne foi dans cette affaire, qu'il présente à la Cour un éventuel courrier, ou enregistrement démontrant que la proposition de rachat n'émane pas de lui en réalité. En l'absence de cela, la Cour saura connaître la véritable nature des propos de M. Abrams.

[Jacob Abrams]

Bon, écoutez, cette affaire s'est déroulée il y a un certain moment déjà il y a donc certains détails qui m'échappent ! Je ne sais plus qui a proposé le prix final, tout ceci était le fruit d'une négociation ! Mais je crois que nous ne lisons pas de la même façon M. Le Procureur car moi je vois écris :

LE MESSAGE EST ENVOYE A ABRAMS EST CELUI CI :

JE VOUS PROPOSE DE VENIR SUR FARELLE contre une offre de 65 000 Plz

J'en déduis donc en toute objectivité que c'est lui qui m'a proposé cette offre, ça me paraît évident au vu de ce courrier !

De plus M. Le Procureur, sachez que je ne garde pas éternellement mon courrier !

[Amelia Velasco]

Je renvoie mon avocat et reprend par conséquent l'affaire en mains propres. Etant donné que j'avais discuté de ma propre initiative avec M. Casillas concernant cette affaire, ce sera plus simple.

Bon, écoutez, cette affaire s'est déroulée il y a un certain moment déjà il y a donc certains détails qui m'échappent ! Je ne sais plus qui a proposé le prix final, tout ceci était le fruit d'une négociation !

Ah M. Abrams, le coup du flou mémoriel, tellement évident et courant lorsque des suspects ont des choses à masquer. Ce qui nous intéresse n'est pas de savoir qui a proposé le prix final, comme vous l'affirmez, mais qui a proposé l'offre initiale. Quelle est la personne qui a déclaré la première à l'autre sa volonté de faire affaire. Car c'est bien de cette personne que tout est parti et c'est bien cette personne qui encoure tous les torts pour être délibérément aller à l'encontre de la loi.

Alors M. Abrams, qui a le premier déclaré à l'autre, de M. Casillas ou de vous-même, sa volonté de faire affaire ?
Simple question rhétorique évidemment. Vous avez mis Frôce 2 en vente, vous avez démarché plusieurs contacts afin qu'il vous fasse une offre de reprise, sans succès. Jusqu'à ce que vous tombiez sur le bon pigeon: M. Casillas. Niez-vous tout ça ?
Je peux toujours fournir la conversation que j'ai eu avec M. Casillas dans son intégralité pour appuyer ce que je suis en train d'affirmer. Mais s'il vous plait M. Abrams, épargnez moi de devoir farfouiller dans mes archives et dites nous enfin la vérité. Après de longs jours de procès, il serait temps.