[7, allée des Pins] Résidence Principale Isabella Nerio

[Isabella Nerio]

-Il y a des moments où chacun est amené à prendre une décision ....... je vais en prendre une et j'espère que vous n'allez pas mal le prendre mais vu le contexte c'est la seule façon.......

Isa se leva et monta rapidement à l'étage sous l'oeil étonné de Louis-Damien

Elle ouvrit la porte de la Chambre

-Chris, descend s'il te plait il y a quelqu'un en bas avec qui il faut que tu parles

Isa redescendit

- Monsieur le Président, il faut que vous vous parliez tous les deux, mais sans discours préparé, sincèrement et calmement..
Chris est ici, il est en haut et je lui ai demandé de descendre, ne m'en veuillez pas je crois qu'à un moment donné il faut que quelqu'un fasse le lien... je fais ce lien car je sais que votre amitié est réelle et que vous souffrez tous les deux

[Christian Valmont]

Christian s'était allongé sur le lit, il en profita pour réfléchir, il pensait même demander à Isabella de le laisser rester dans sa maison quelques jours de plus, même après son départ. il devait à tout prix se remettre les idées en place.
Soudain Isabella entra dans la chambre, il s'attendait à la voir sauter sur le lit pour le rejoindre mais au lieu de cela, elle lui demanda de descendre, quelqu'un veut lui parler ? Personne ne savait qu'il était ici, et puis qui pourrait bien vouloir lui parler à cette heure ci ?
Elle ne lui laissa même pas le temps de lui poser la question, elle s'était retournée pour redescendre, Curieux Christian la suivit.

Isabella, dis moi au moins qu…

Avant d’arriver il avait déjà commencé à parler, mais s’est arrêté net en voyant Louis.
Surpris, il ne savait pas trop quoi dire, alors il resta silencieux.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien se leva de sa place et lança un regard glacial à Isabella. Il n'était plus l'homme, il avait remis son uniforme de Président à une vitesse éclair et déconcertante. Sa voix trancha l'air, furieuse :

- Vous ne m'aviez pas dit qu'il était là. Si je l'avais su, je ne serais pas venu. Mais je ne vais pas m'éterniser, je vais y aller. Inutile que je perde mon temps.

Il allait partir lorsqu'il vit Chris, visiblement tout aussi surpris que lui. S'installa alors un silence pesant dans la pièce... la température semblait avoir diminué de plusieurs dégrés...

[Isabella Nerio]

Isa était furieuse de la réflexion de Louis, elle si calme s'énerva oubliant même qu'elle s'adressait au Président

- Ecoutez tous les deux, arrêtez de vous conduire comme des gamins.. vous devez vous parler et vous allez le faire sinon c'est moi qui vais péter un cable, je suis calme en temps normal mais là franchement je trouve que vous poussez le bouchon..

-Vous être malheureux tous les deux de ce qui s'est passé, votre amitié en a pris un coup mais il est temps de faire la paix.. à un moment donné faut arrêter d'être bête...

- Vous être là, l'un en face de l'autre et vous allez vous parler calmement, ne laissez pas la colère vous envahir..

- Il est mieux que vous soyiez en tête à tête, je vous laisse, je monte dans ma chambre..

- Je vous remercie d'être venu me voir Monsieur le Président, j'espère juste que vous penserez à ce que je vous ai dit tout à l'heure...

Isa monta l'escalier et entra dans sa chambre..

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien la fusilla du regard alors qu'elle les laissait là, en plan... Le silence s'installa sans que Lacroix ne le brise. Il fit mine de regarder son portable, pour voir s'il avait reçu des messages. En réalité, il ne savait vraiment pas quoi lui dire... et même s'il avait su, avait-il forcément envie de parler en premier ? Alors, il lâcha quelques mots, comme si c'était important de les dire :

- Je n'étais pas là pour te voir, au départ. Ce n'était même pas prévu.

L'aurait-il tutoyé ? Forcément, sans discours préparé à l'avance, il n'avait pas appris par coeur ses répliques... n'empêche comme entrée en matière et pas en avant, on a connu bien mieux et plus aimable...

[Christian Valmont]

Christian regarda Isabella partir et les laisser tous les deux, ils restèrent longtemps silencieux, du coté de Christian, ce n’était pas qu’il ne voulait pas parler, c’est juste qu’il ne savait pas par quoi commencer.

Je m’en doute…

Il fit quelques pas avant de s’arrêter au milieu de la pièce, il ouvrit la bouche plusieurs fois pour parler, mais se ravisa en suite, il ne trouvait aucun mot pour commencer...

Mais peut-être pourrais-tu rester ? je veux vraiment qu’on parle.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

- Que l'on parle de quoi ? Tout a déjà été dit, il me semble, hier. La conversation a été close dès l'instant où tu as franchi le seuil de la porte.

La réponse, fusa, plus sèche et cinglante qu'il ne l'aurait voulu. Un peu comme s'il lui avait mis une gifle. Bien évidemment, une gifle ne le contentait pas, il lui aurait bien mis son poing sur le nez... s'il écoutait ce passager noir enfoui au fond de lui... résidu de son grand-père et de son éducation...

- Mais soit, dis ce que tu as à dire et sois bref. Je suis pressé.

C'était faux... mais bon... il n'était plus à ça près.

[Christian Valmont]

Christian aurait sans doute en temps normal réagit comme la veille, mais cette fois il allait se contrôler, Louis pouvait dire ce qu’il voulait, il n’allait pas s’énerver, du moins il allait essayer

Je suis désolé pour hier, et pour tout ce que j’ai pu faire et qui t’a blessé…

Christian était méconnaissable, lui-même n’arrivait pas à se reconnaitre, il avait parlé très calmement.

Tu as le droit de ne pas me croire, je comprendrai, mais je suis vraiment sincère, je sais qu’il est impossible de changer le passer, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour arranger les choses, si tu voulais bien me laisser une chance bien sûr.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Lacroix resta silencieux. Il ne quittait pas Valmont des yeux et semblait même le sonder pour bien s'aviser qu'il était sincère. Il demanda de façon abrupte :

- Ah, parce que tu comptes arranger tout ça par quels moyens ?

Il paraissait toujours aussi braqué mais malgré tout attentif. Dans sa tête, il était en train de réfléchir, pour savoir ce qu'il allait faire et ce qu'il voulait faire...

[Christian Valmont]

Christian regarda Louis, toujours aussi froid.

La vérité ? Je ne sais pas encore, je ne sais pas quoi faire pour que tu puisses de nouveau avoir confiance en moi.
Ce n’est peut-être pas la réponse à laquelle tu t’attendais…mais crois moi, à cette instant précis, je souhaiterai plus que tout au monde pourvoir t’en donner une.