[Législatives mars] Débat Sécurité

[Arthur Carapin]

Non, non ne vous défaussez pas, dîtes-moi où avez-vous vu cela dans un de mes amendements?

[Marie Delaunay]

On attend Mme Finacci.

[Asuka Finacci]

L'amendement porté au projet de loi sur l'immigration remettant en cause le droit à la gratuité des cours de langue officielle pour les immigrés en situation régulière. La Constitution garantit la gratuité de l'enseignement public.

[Arthur Carapin]

Madame Finachi, je sais que nos langues nationales ne sont pas vos langues maternelles, mais je pensais que depuis le temps vous vous étiez habitués. L'enseignement public est gratuit pour les années d'obligation scolaire.

Encore une fois, vous revenez au même sujet. Tout gratuit pour les étrangers, payés par les Frôceux. Les Frôceux en ont marre d'être la vache à lait trait par le Rassemblement au Service des Etrangers.

[Asuka Finacci]

Si vous ne respectez pas la Constitution, sur quoi prêterez vous serment si par malheur vous deveniez Premier ministre ? La Bible ? Soyons sérieux nous sommes dans une République laïque.

Et vous pouvez vous garder vos sous-entendus sur les langues maternelles, ils n'apportent rien au débat.

[Arthur Carapin]

Je ne garde rien du tout madame. Je ne vois pas le rapport avec la Bible madame Finachi.

Le sujet est clair, les Frôceux l'ont bien compris, les masques sont tombés: vous roulez clairement pour les mêmes et vous faîtes toujours payés les mêmes!

[Asuka Finacci]

Je roule pour la Constitution, pour la stabilité de nos institutions et pour l'Etat de droit.
Vous roulez pour le mépris des droits de l'Homme, pour le chaos institutionnel et pour le reniement de tous nos engagements internationaux.

En effet les masques sont tombés.

[François Bertrand]

Le cas d'un immigré clandestin qui aurait besoin de soins est évidemment exceptionnel. Il est également évident que la dépense engagée par la Frôce pour financer les soins des immigrés clandestins serait faible, en tout cas au regard des statistiques actuelles.

Maintenant ce sujet est à la fois complexe et dramatique, il touche à l'humanité de chacun, au bon sens et à la responsabilité.

Un immigré clandestin, comme l'ont précisés M. Carapin et Mme Delaunay, est par définition un individu qui viole la loi frôceuse en plus de violer les principes les plus élémentaires du droit international. Partant du droit positif, il faut considérer cette violation de la loi de manière sobre et neutre compte tenu des espoirs nourris par tant d'individus qui souhaitent vivre mieux et qui choisissent la Frôce à cet effet, ce qui est une source de flatterie et un honneur pour notre pays.

Maintenant la Frôce ne peut pas s'engager à financer les soins des ressortissants illégaux de tous les pays du monde et autoriser une couverture totale des soins pour ces personnes serait en plus un signal d'appel qui inciterait grand monde à venir. Si la Frôce ne peut pas accueillir toute la misère du monde, elle peut s'engager à réduire aux côtés des autres acteurs de la vie internationale la pauvreté et la misère dans le monde.

La question du soin des immigrés clandestins n'a pas à être traitée de manière passionnelle ou tranchée. Il s'agit d'un problème humain complexe qui nécessite un certain recul intellectuel et une approche tant pragmatique que sereine.
Le RDF pense donc qu'il ne faut pas accompagner l'immigré clandestin dans ses dépenses de santé en les couvrant à 100% mais dans les cas d'urgence où il faut agir pour sauver l'être humain qui est sur le lit d'hôpital, l'Etat frôceux peut et doit s'engager à subvenir aux besoins de santé du clandestin. Après quoi ayant reçu les soins il regagnerait son pays, s'il ne correspond pas aux critères d'intégration permettant d'avoir la nationalité ou le statut de résident, donc d'immigré légal.

[Arthur Carapin]

Je roule pour la Frôce madame Finachi, toujours fidèle à son service comme depuis ma naisssance. Et pour les Frôceux, pour leur pouvoir d'achat, pour une bonne utilisation des fonds publics.

[Asuka Finacci]

Dès l'âge de dix mois, depuis sa crèche, le petit Arthur lutte pour la Frôce en lançant son hochet sur ses petits camarades de couleur.
A l'âge de cinq ans, il fait preuve de beaucoup de précocité, ayant déjà appris par cœur le chant à la gloire du général Lacroix.
A l'âge de douze ans, en voyage scolaire, il se fait réprimander par les autorités italiennes pour avoir dessiné un drapeau frôceux sur la Tour de Pise.
A l'âge de trente ans, plus préoccupé que jamais par le pouvoir d'achat de ses compatriotes, il devient huissier de justice, expulsant des milliers de familles pauvres.

C'est presque crédible, monsieur Carapin, personnellement à la crèche je m'amusais bêtement avec des peluches, mais j'ai des circonstances atténuantes, je ne savais pas ce qu'était la Frôce à ce moment là.

L'essentiel, monsieur Carapin, ce ne sont pas les projets que l'on avait à la crèche, ce sont nos projets actuels. Je ne doute pas que vous voulez tout donner pour la Frôce, ce que je critique, c'est votre approche, dresser les frôceux contre une poignée d'immigrés en situation irrégulière que vous tenez pour responsables de tous les malheurs de la société, c'est stupide alors qu'il y a tellement de choses plus importantes à faire.

Quand je veux montrer à mon mari que je l'aime, je l'embrasse, je ne vais pas aller coller des coups de sabre à d'autres hommes. Quand je veux montrer à la Frôce que je l'aime, je fais tout pour la rendre plus forte, une grande image à l'international pour plus de partenariats, une plus grande justice sociale pour une nation plus unie, je ne vais pas aller humilier le président du Sénégal en aller réclamer 100 plz pour le traitement de la varicelle d'un clandestin.