[GALA] Repas et Apéritifs

[Christian Valmont]

La discussion avec Hélène s'était terminée sans que l'un d'eux ne veuille tuer l'autre, ce qui était un très bon signe, mais de la à rester encore même pour quelques minutes en sa présence, c'était impossible, Christian ne pouvait le supporter, il s'excusa donc avant de la laisser, il y avait plusieurs personne avec qui il devait parler ne serait-ce que par politesse.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Après le spectacle, Louis-Damien avait invité les diplomates étrangers à le suivre dans la grande salle où était servi l'apéritif. Ils avaient rejoint bon nombre d'invités et de convives qui se faisait servir un verre et qui grignotait quelques toasts faits par deux traiteurs intraitables mais très reconnus. Le Président frôceux présenta les personnes qui s'approchaient à ses homologues. Il avait venir quelques interprêtes pour traduire ce qu'il disait. Dans une bonne ambiance, il entra dans une conversation-débat avec Mario Williams sur la difficulté des danseur pour offrir une telle prestation, échange qui fut suivi attentivement par les autres et légèrement commenté. après une petit demie-heure, Louis-Damien s'excusa. Il était temps de faire son discours. Il s'approcha du pupitre placé sur une estrade et tapota le micro... pas de son. Il dit alors avec un grand sourire :

- Je crois que nous n'avons pas de son...

Le brouhaha dans la salle s'estompa. Sans être forte, la voix du Président de la République était posée mais bien audible. Et sans qu'il n'ait à rajouter d'autres mots le silence se fit dans l'assemblée. Il eut un rire légèrement amusé et dit :

- Apparamment, je n'en aurais pas besoin, je vais donc faire sans...

Il y eut quelques rires en écho et après un petit laps de temps, il reprit :

- Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter à tous la bienvenue à cette première dans l'histoire frôceuse que constitue ce gala présidentiel. Je suis très heureux, et très honoré de recevoir ici, à Anthelme, ce grand Palais propice à une certaine solitude en temps normal, nombre de personnalités frôceuses mais aussi étrangères. Vous êtes nombreux à avoir accepté l'invitation et je vous en suis reconnaissant, à la fois de façon personnelle mais aussi pour mon pays. Je crois qu'il y a dix ans, peu de gens auraient parié sur un succès de ce rendez-vous. Nous avons hérité d'une Frôce à l'image abîmée par des années de dictature mais qui pour autant ne s'est pas entichée de cette image et qui l'a combattue depuis bientôt trois mois. Si je devais donner une raison à cette soirée, une réponse aux questions "Pourquoi maintenant ?", "Pourquoi ici ?", je ne le pourrais pas. Tout simplement parce que la mise en place de ce gala fut le résultat d'une longue réflexion personnelle, aux multiples motifs. Je vais tenter d'en faire un court résumé... Depuis mon élection, j'aspire à faire de ce pays un pays neuf, retrouvé, guéri de ses blessures passées. Et la tâche n'est pas aisée. Nous suscitons aux yeux de la communauté internationale des craintes, du scepticisme. Ce sont des sentiments logiques... sentiment qui ce soir tendent à être enterrés pour laisser place à la considération, à l'idée d'une seconde chance, d'une revalorisation de la Frôce. Pour moi la présence d'homologues étrangers, ici-même, à Aspen, capitale de notre démocratie est un de ces grands évènements qui s'inscriront à jamais dans l'Histoire, avec un grand H. Elle est la preuve que nous vivons un tournant décisif, une révolution profonde de notre place dans le monde. Un jour, un grand homme a dit : "La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents". Cet homme s'appelait Gandhi et il a porté jusqu'au bout le combat qui était le sien. Il l'a remporté. Décrié au début, assez peu soutenu, il a marqué le temps en allant au bout de ses convictions, de sa lutte. La Frôce, à l'instar de cet homme n'aura jamais de cesse de prouver qu'elle a changé et qu'elle change. Je suis fier d'être dans un pays visionnaire qui ne se centre plus sur son passé à longueur de temps. Je suis fier d'être le Président d'un pays qui a décidé de prendre en main son avenir et son destin. Je suis fier de pouvoir ce soir vous montrer l'avenir culturel de notre pays, son hospitalité, sa richesse gastronomique et son implication auprès des associations caritatives. Il n'y a guère plus belle cause que le combat pour la liberté et pour la paix. Sur ce, je vous souhaite à tous de passer un excellent moment et un bon appétit.

Il fit un clin d'oeil complice et descendit de l'estrade sous les acclamations. Il avait préféré faire court. L'essentiel était dit. Deux majordomes ouvrirent les portes de bois oronées de parures dorées menant dans une grandes salle où plusieurs tables avaient été soigneusement préparées. Le Président était attablé avec les dignitaires étrangers. Et comme prévu, Christian était assis à côté d'Isabella. John quant à lui venait juste d'être déplacé... il avait été mis à côté de Laura, à une table voisine, en compagnie de Zélie Saint- Déodat et d'autres personnes, plus ou moins notables. Les places étaient réservées et on retrouvait un certain mélange. Sébastien Capell était assis avec Hélène le Menn et John Estrade à la table située à côté du Président Lacroix, où ce dernier gardait évidemment une vue plongeante sur celle qu'il aimait ardemment. Vincent et sa femme étaient assis à la même table que Patrice et Alberto. Elias était assis à côté de Julien Vinel et de Stefano Peruzzi. Quant à Charles de la Tour, il était avec sa femme en agréable compagnie de Jean Kess et de Jean-Philippe Herbien. On pouvait cependant noter deux choses... la présence côté à côté de May Maxson, absente et de Yevgueni Makhno, dont le spectre était devenu courant en Frôce...

[Hélène Le Menn]

En s'asseyant à sa place, Hélène était surprise de voir que Louis n'était pas avec Laura. De bonne augure ? En tout cas, elle l'espérait de tout son coeur... Elle espérait aussi qu'il lui donne la preuve qu'il la soutenait... Mais cela ne devait pas être simple à cause de leur passé en commun.
Hélène jeta un coup d'oeil aux noms présents sur "sa" table et vit qu'il était avec ses collègues de la Cour de Justice. Cela lui soutira un sourire quand elle lut le nom de "John Estrade"... Un facho avec une communiste à la même table, espérons juste qu'aucun des deux n'abordent leurs divergences politiques, sinon cela pourrait partir en vrille, mais pouvant aussi étayer le week-end...

[Elias Zaynoun]

De plus en plus, Elias eut l'impression que tout ce bazar n'était nullement un simple Gala, mais d'ores et déjà une sorte de dîner de campagne des Présidentielles. Plus cela allait, plus il avait l'impression que le Président faisait campagne aux frais du contribuable. Cela commençait à le gêner de plus en plus. Cependant, étant lui aussi un contribuable averti, il se laissa aller dans quelques petits fours et autres amuses-gueules. M'enfin, il se retrouvait maintenant assis auprès de deux personnes qu'il connaissait peu et se demandait de quoi il allait bien pouvoir parler. Il décida donc de boire un coup.

[Isabella Nerio]

Isa avait été très étonnée de voir Christian à ses côtés... il aurait dû être à la table d'honneur avec Louis... quant à John il se retrouvait à côté de Laura.. Isa ne put s'empêcher de rire intérieurement... elle allait le manger tout cru... elle espérait au moins qu'il allait pouvoir lui refiler quelques robes...

[Zélie Saint-Déodat]

Après avoir fait semblant d'écouter, en opinant de temps à autre du chef, un monologue sur l'influence grandissante de la Chine en Afrique de l'Ouest, par un sombre ambassadeur nigérien (ou nigérian), Zélie Saint-Déodat parvient à s'échapper pour rejoindre sa table.

Assise la première, elle est rejointe par petit chauve bedonnant, directeur d'une banque nationale qu'elle a déjà interviewé. Échange de banalités, et regards appuyés du bonhomme dans le décolleté de la demoiselle. Après la promesse d'une rencontre prochaine pour discuter des projets de développement de la firme en Lutécie et réaliser un bel article pour l'AFP, le petit gros se sent pousser des ailes et accorde un ridicule baise-main à Zélie. Puis il consent enfin à partir.

Dieu, être belle et désirable est une véritable sinécure. Zélie n'a pas une seule seconde. D'ailleurs, ses voisins de table arrivent (ou pas...).

[Isabella Nerio]

Isa se pencha vers Chris avec un air des plus sérieux

- Chris, si tu veux je peux changer de place avec Zélie, elle n'arrête pas de te jeter des coups d'oeil, elle sera probablement ravie... que penses-tu de mon idée ?

[Christian Valmont]

Christian s’était assis à coté d’Isabella, il n’osait rien dire pour l’instant, mais c’était elle qui lui parla la première, il lui répondit en souriant.

Non merci, je suis très bien là ou je suis et aux cotés de la seule personne avec qui je voulais être.

Puis profitant du fait qu'ils n'étaient encore que tous les deux à table il ajouta.

Je te présente mes excuses pour tout à l'heure...hum...ce que j'ai fait était déplacé...

[Isabella Nerio]

Devant la tête de Chris, Isa eut envie de rire... mais elle prit un air très étonné..

- Il s'est passé quelque chose........? je ne m'en souviens plus... ce ne devait pas être bien grâve...

[Christian Valmont]

Christian savait qu’elle jouait les indifférentes mais se dit qu’il fallait mieux jouer le jouer.

Au temps pour moi dans ce cas puisque ce n’est pas grave, au moins je sais que tu ne m'enveux pas.