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Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 12:30
par Marc de St Imberb
Mais, Monsieur Marshall, bien sur que l'état américain est coupable également. Coupable d'avoir laissé les marchés œuvrer sans aucune transparence, dans une opacité totale. C'est à dire que les Summers et autres Greenspans, étaient en liaison directe avec les grands Banquiers américains. Ces mêmes banquiers qui ont fait pression devant le congrès pour que l'état ne régularise en aucun cas le marché financier américain.
Tous les enseignements qui auraient puent être tirés de la crise de 1929, ont été purement et simplement ignorés. Et ces enseignements étaient : régulez l'économie, ou vous allez droit dans le mur.
Ce furent la manipulation sans régulation de ces marchés boursiers et financiers qui ont fait chuter l'économie.
"Les lacunes de la réglementation continueront à provoquer des catastrophes majeures" a dit Brooksley Born, une fonctionnaire Américaine au service de l'état qui a été la première à s’apercevoir que le non encadrement des marchés conduisait la société dans le ravin.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 12:53
par Jean-Baptiste Marshall
Monsieur de St Imberb, l'Etat américain EST le coupable de part son intervention dans l'économie.
Ensuite, Greenspan était un keynésien conservateur, et ne différait que très peu des keynésiens progressistes. Il passait et semble passer encore pour un partisan du laissez-faire, alors qu'il n'en n'est rien. Ce dernier mettait son "pragmatisme" au service de l'establishment sans souci de cohérence avec des principes philosophiques libéraux. Greenspan est coupable d'avoir laissé gonfler la masse monétaire américaine, également l'une des composantes majeures de la crise financière de 2008.
De manière plus large, les banques centrales sont à l'origine de toutes les catastrophes monétaires.
Ces questions sont complexes, et accuser le libéralisme, le marché et le capitalisme relève de la facilité.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 13:22
par Alessandra Gasparini
Mais bien sûr Monsieur Marshall, l'Etat toujours l'Etat, qui serait responsable de tout, de tous les maux de notre temps... N'est ce pas là, une définition exacte du bouc émissaire? Les libéraux se cachent derrière leur petit doigts pour tenter de nous faire oublier leurs responsabilités.
Dans cette histoire c'est de l'argent public, qui a été bien utile afin de renflouer les banques. Bizarrement là l'argent public, donc l'Etat et ses contribuables ne dérangent plus du tout... Et qui à payé les pots cassés? Les salariés, les chômeurs, les précaires pour la plupart. Ceux qui ne sont en rien, de près ou de loin, liés à des affaires financières de spéculation.
Et étrangement la crise à fait le moins de ravage là ou l'Etat intervient le plus dans l'économie, tout comme durant la crise de 1929... Les libéraux ne peuvent plus cacher qu'il ne s'agit pas seulement là d'une petite crise dont l'origine ne serait que les supprimes, mais plutôt d'une crise globale du capitalisme qui est incapable de se réguler autrement. Là où en 1929 ces crises ne pouvaient être que rares, elles commencent à se généraliser par la vitesse et le développement des forces productives du capitalisme mondialisé.
Nous sommes au bout d'un modèle de société, et il serait bon que les libéraux dont le système économique nous a mené dans le mur, facent preuve d'un peu plus de décence...
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 13:39
par Jean-Baptiste Marshall
Mademoiselle, vous semblez parler de chose que vous ne maîtrisez visiblement pas. Cessez donc de brasser du vent pour rien, voulez-vous.
Selon vous, les libéraux ont l'Etat comme bouc émissaire. C'est drôle venant d'une personne qui utilise les riches, le libéralisme, le capitalisme, le marché, etc, etc. comme bouc émissaire également.
Vous utilisez les méthodes que vous dénoncez, jeune femme.
A une exception près, nous, nous argumentons "le pourquoi du comment". Nous justifions notre raisonnement en démontrant pourquoi, par le passé, et toujours à l'heure actuelle, l'Etat est le problème, et non la solution à tous nos problèmes.
Deuxième chose que vous semblez méconnaître au plus haut point, le sauvetage des banques.
En ce qui me concerne, et comme la plupart des libéraux, je n'accepte pas le sauvetage des banques par l'Etat avec l'argent du contribuable. Et oui Mademoiselle, l'argent du contribuable, et non l'argent public. L'argent prélevé aux frôceuses et aux frôceux.
Vous blâmez sans cesse les marchés pour des raisons électorales. Vous surfez sur la désinformation à ce sujet pour engranger un maximum de voix à Gauche et à l'extrême-gauche.
Or, le marché, c'est nous tous.
La crise de la dette publiques, les Etats endettés jusqu'au cou, les gaspillages d'argent "public", autrement dit le gaspillage de l'argent du contribuable, est-ce aussi la faute des marchés, du capitalisme, du libéralisme ?
Je ne pense pas, non.
Cessez de remettre en cause un système qui fonctionne et cessez de vouloir le mettre parterre avec davantage d'intervention des Etats dans l'économie. Cessez de croire que les gouvernements sont là pour gérer la moindre petite parcelle de notre vie.
Votre modèle collectiviste, socialiste et marxiste a déjà été tenté aux quatre coins du monde et a lamentablement échoué et a débouché sur des régimes totalitaires. Avec une telle mentalité politique, je serai vous, je me cacherai, oui.
Les libéraux n'ont aucune leçon à recevoir de la gauche marxiste et totalitaire.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 13:54
par Alessandra Gasparini
Gardez le "jeune femme" pour d'autres. Ce genre de tournures paternalistes n'apportent aucun crédit à vos propos.
Vous prétendez que je me sers de bouc émissaires et vous en dressez une liste bien longue qui rassemble des notions différentes. Ce n'est donc pas là la définition d'un bouc émissaire mais le résultat d'une analyse politique dont vous semblez de votre côté avoir fait l'économie...
Le "système fonctionne"?? Mais on crois rêver... Je suis sûr que tous ceux qui n'ont pas assez pour partir en vacances, qui galèrent pour finir les fins de mois, qui s'entassent dans des logements insalubres ou simplement trop petits, qui doivent accepter des conditions de travail dégradantes juste pour survivre doivent saigner des tympans en ce moment même. La société fonctionne pour une poignée de nantis, qui captent la richesse produite de façon criminelle.
D'un point de vue vous avez raison: La crise ce n'est pas pour tout le monde...
Les multinationales et autres grandes entreprises continuent de prospérer. Des bénéfices records sont enregistrés, y compris par les banques qui ont reçu le plus d'argent public... Le nombre de millionnaires et de milliardaires continue de grandir... Et à l'autre bout de la chaîne la misère, le mal-logement, la sous-nutrition continuent de faire des ravages, y compris en occident... Votre système mène l'humanité dans le mur de manière sociale, économique et environnemental.
Une fois de plus les libéraux n'ont pas crié au scandale au moment des plans de sauvetages des banques privées. Le libéralisme c'est la privatisation des bénéfices et la collectivisation des pertes... Pour vous c'est gagnant à chaque fois, mais pour les citoyens...
Arrêtez d'endormir les gens avec votre mythe libéral dont un enfant ne voudrait pas, pour dire clairement que vous défendez vos intérêts. Et ensuite cessez de vilipender ceux du peuple qui défendent les leurs, en faisant croire que vos intérêts, ceux d'un ou deux % de la population, sont ceux du plus grand nombre.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 14:09
par Joseph Vossen
Monsieur Marshall, vous ne savez pas quelles sont les conséquences lorsqu'une banque tombe en faillite on dirait.
Lorsqu'une banque tombe en faillite, c'est l'argent des épargnants qui s'écroule.
Ces mêmes épargnants qui sont nos contribuables comme vous le dites.
Il faut pour celà que ces banques soient nationalisées ou aidées.
Le seul moyen de limité ces aides banquaires serait de couper les banques en deux, tout comme les USA l'ont fait après la crise de '29. Ainsi on aurait 2 catégories de banques: les banques d'épargnes et les banques qui spéculent.
Les banques d'éparges se financeraient uniquement sur base de l'économie productive et qui en cas difficulté pourrait bénéficier d'une aide de l'Etat.
Les autres, les banques qui spéculent, ne pourraient en revanche pas bénéficier d'une aide de l'Etat, car cet argent pourrait être à nouveau joué en bourse.
Cela pourrait être une sorte de mise en garde à l'encontre des banques qui pratique la spéculation.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 14:20
par Jean-Baptiste Marshall
Vous êtes véritablement atteinte, ma pauvre.
Ce que vous dites et ce que vous souhaitez, au fond, c'est qu'il serait préférable que les pauvres soient plus pauvres à condition que les riches soient moins riches. Le socialisme dans toute sa splendeur. Quelle politique !
On ne crée pas la richesse et on incite pas à entreprendre de cette manière.
Vous exécrez la richesse et les riches. Or, vous semblez ignorer que chacun à sa chance à condition que l'Etat ne touche pas au fruit de son travail et qu'il y ait un minimum d'impôts, de taxes et de charges. Le PPL souhaite créer un milieu favorable à la création de richesse, à l'entrepreneuriat, à l'innovation, de manière à ce que chacun puisse réussir et gagner de l'argent.
Vous, vous ne jurez que par l'égalitarisme pour mettre tout le monde au même niveau de pauvreté.
L'égalité dans la misère, disais-je.
Les frôceux le savent bien, je ne suis pas le défenseur d'une petite catégorie de "nantis" comme vous dites si bien, je suis le défenseur du Peuple de Frôce, du Peuple Libre de Frôce, Mademoiselle.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 14:54
par Alessandra Gasparini
Par pitié passez moi vos grandes déclarations sur la liberté. Ce ne sont pas les belles phrases qui donneront un toit, à manger, un salaire décent à nos concitoyens. Ce n'est pas en les livrant pieds et poings liés aux patronnat que vous réglerez leurs problèmes, bien au contraire. Faites pour une fois le pari de l'intelligence humaine, y compris l’intelligence collective et individuelle d'un peuple qui sait que le monde est suffisamment rude et instable comme cela, sans avoir encore à rajouter de la précarité et de la peur du lendemain à leurs vies.
Vous détestez fondamentalement le travail et ceux qui produisent les richesses de ce pays pour vouer un véritable culte à ceux qui captent cette richesse, du fait principalement d'une naissance avantageuse, tant l’ascenseur social n'est qu'un mythe. Votre système aurait pu avoir du sens si nous partions sur une même ligne de départ, or il n'en est rien. Personne n'a le choix de devenir un "entrepreneur" ou pas... Les chiffres occidentaux de la reproduction sociale sont criant sur ce point.
Vous aimez les richesses, pas ceux qui les produisent, travailleurs intellectuels ou manuels, qui représentent l'immense majorité de nos concitoyens, et qui n'ont aucun intérêt à vos propositions. C'est vous qui plongez des millions de personne dans la précarité et la misère là ou au RSE nous voulons augmenter les salaires et les minimas sociaux. Comment osez vous dire que nous "condamnons les gens à l'égalité dans la misère"?
Sans doute n'avez vous jamais manqué de rien dans votre vie pour dire de telles bêtises...
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 15:42
par Gavroche Finacci
Se dire défenseur de la majorité en mettant en place des textes qui favorisent encore plus une minorité qui est pourtant déjà bien placée, ce n'est pas crédible monsieur Marshall.
Sans salaire minimal, quand un dirigeant cherchera un nouvel employé, il pourra le payer une misère, puisque les chômeurs seront en "compétition" totale sans aucune limite. Un plancher est nécessaire pour éviter la réapparition d'une forme d'abus de pouvoir envers les travailleurs les moins diplômés. Vous nous direz qu'ils n'avaient qu'à travailler à l'école, mais on ne décide pas de naitre intelligent, on ne décide pas de naitre avec une santé de fer.
Le salaire minimal c'est protéger les travailleurs les plus modestes, ce n'est pas punir les dirigeants pour être riches. D'ailleurs l'impôt n'a jamais eu pour vocation d'être une punition anti-riche, c'est un effort réparti le plus justement possible entre citoyens pour de meilleures infrastructures, une meilleure éducation, pour aider les plus pauvres. Vous nous parlerez de charité, mais elle n'est pas suffisante pour couvrir le minimum, et du reste certaines causes émeuvent plus que d'autres.
Et concernant vos propos sur les systèmes totalitaires, je vous rappellerai que les partis de tendance socialiste ont été longtemps au pouvoir dans notre pays, et que la Frôce est malgré tout très loin de l'URSS.
Re: [Législatives septembre] Débat Economie
Posté : 03 sept. 2012, 16:09
par Alessandra Gasparini
Je remercie Monsieur Finacci pour le sérieux et le respect qu'il met à chacune de ses interventions.
Puisque la fiscalité à été abordé, je vais vous détailler les mesures du RSE dans ce domaine:
La TVA est l’impôt le plus injuste car il est strictement le même, quelque soit la personne qui le paye. Le chômeur qui achète sa baguette de pain paye le même montant que le milliardaire. Nous proposons donc de ne pas augmenter cet impôt et même de le baisser sur les produits de première nécessité, tout en l'augmentant sur les produits de luxe afin d'introduire un peu de justice là où jusqu'à présent, il n'y en avait pas.
L’impôt sur le revenu doit être entièrement repensé en le rendant plus progressif, et plus élevé pour les dernières tranches. Ce faisant nous évitons les effets de pallier qui n'encouragent pas à travailler d'avantage, tout en allant chercher l'argent là ou il est, cet argent inutile qui sert à la spéculation, que nous rendrons enfin utile en le réinjectant dans l'économie.
Enfin l’impôt sur les société doit être rendu plus intelligent. Il doit être modulé en fonction des actions sociales et environnementales des entreprises, pour encourager les bons comportements. Ainsi une entreprise qui traitera correctement ses salariés, et qui fera des efforts pour moins polluer verra sa feuille d'imposition réduire, tandis que celles qui font intervenir un trop grand nombre de travailleurs précaires et qui se fichent de leur impact environnemental seront pénalisées.