Lorsque l'on propose de modifier la loi pour corriger les bêtises internes du ML (alors que je ne suis pas persuadé que vous auriez fait cette même proposition s'il s'était agi de la LP)
En premier lieu, l'idée était présente bien avant, nous avons précipité la proposition car l'actualité nous paraissait propice au changement rapide.
En deuxième lieu, il est intolérable qu'une partie du peuple soit privé de la représentation qu'il a mandaté par les urnes, que l'on parle de la GPC, de l'UGR, du MLD, du PRF ou de la LP n'y change absolument rien, et cette proposition aurait également été proposée si le problème concernait le PRF ou la LP.
Je crois que l'UGR l'a très bien montré en demandant au président d'envisager une dissolution alors que le parti aurait perdu au moins un tiers de ces sièges à ce moment difficile, à l'UGR le R de "Républicaine" a un sens bien plus précieux que n'importe quelle victoire électorale.
toute opposition à la modification serait donc dans la volonté inavouée de priver le ML de sa représentation.
Si une personne avait une alternative satisfaisante sur le délai de destitution ou les autres modalités, ce ne serait pas un choix anti-démocratique, ce serait un apport constructif.
Accepter le statu quo sans proposer d'alternative c'était accepter de priver 17 % des électeurs de représentation (que l'on parle du ML ou d'un autre parti), un procédé indigne du choix courageux de la Frôce de recourir à une proportionnelle intégrale, c'est d'autant plus dommageable car le PRF a fait preuve d'ouverture et d'intelligence sur certains autres sujets.
Par contre, lorsque l'UGR organise un référendum sur l'euthanasie dès que l'Assemblée Nationale vient d'abroger cette pratique, ce n'est assurément pas une réaction partisane, seul l'intérêt général guide son action.
Je ne trouve pas beaucoup plus intelligent d'abroger une loi promulguée trois mois auparavant sans aucun élément nouveau, si vous aviez montré que le système actuel porte de nombreuses failles passe encore, mais ce choix est clairement contreproductif et montre clairement une volonté de détruire plutôt que de construire.
Nous estimons que l'intérêt général est de construire, le peuple tranchera donc et je doute que ce soit en votre faveur.
Si l'opinion publique (que l'on peut traduire par la catégorie de personnes acceptant de répondre à des sondages) devait diriger le pays, autant supprimer l'Assemblée Nationale et le Gouvernement pour les remplacer par les instituts de sondage.
On parle de référendum pas de sondage, la différence entre les calculs des sondeurs et le résultat des urnes est immense tant sur le plan de la légitimité que sur le plan du résultat brut.
Quoi qu'il en soit, je suis inquiet de constater que selon vous, dès lors qu'une idée est minoritaire, il s'agit alors d'une position illégitime et immorale, de nature à jeter le déshonneur sur celui qui ose la défendre. Drôle de conception de la démocratie.
J'ai bien parlé d'une idée désavouée plus que largement pas d'un cas de minorité simple, les minorités doivent avoir le droit de s'exprimer et le seuil fixe d'obtention des sièges et le financement des partis pour permettre aux petits de survivre sont des témoins de notre volonté, mais dans le cas où un parti s'amuse à aller contre 85 % du peuple sur une question apolitique, j'ai de gros doutes sur ses motivations profondes, c'est un cas particulier auquel nous avons donné une réponse particulière.
Si l'initiative populaire existe, ce n'est pas pour que l'on organise un référendum après chaque vote de l'Assemblée Nationale, sinon là aussi, nous pouvons supprimer le parlement et n'organiser que des référendums sur chaque sujet, étant donné que la représentation nationale n'est plus légitime pour quoi que ce soit.
Trois votes en un demi-mandat, ce n'est pas ce que j'appelle une organisation systématique, c'est à chaque fois un acte murement réfléchi avec des motivations plus profondes que celle d'emmerder le parti majoritaire. La représentation nationale a une légitimité propre, même si elle a été souillée par certaines pratiques qui sont désormais révolues, mais la démocratie c'est aussi et avant tout le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.