[ARCHIVE] Réforme du Code du Travail

[Chace Gyllenhaal]

Où sont vos arguments ? Vous n'en avez strictement aucun. En quoi mes explications sont-elles fumeuses ? Les vôtres, je ne peux même pas me permettre de les qualifier de la sorte, car vous n'en avez aucunes. Faîtes un effort, monsieur le ministre, si vous êtes aussi diplomé que cela, vous devriez pouvoir contrer mon argumentation sans entrer dans le jeu de la mesquinerie et de la défense de bas étage.

Mon explication n'est même pas argumentée car ce sont des faits, monsieur le ministre.

J'attends de vous des réponses. Souhaitez-vous d'avantage de dirigisme étatique pour prendre en main la vie des gens ou plutôt d'avantage de liberté de choix et de négociation pour nos concitoyens ? Argumentez, s'il vous plaît.

[Vincent Valbonesi]

Je vous prie de revenir au sujet initial, à savoir mon projet de loi sur une réforme du code du travail, j'aurais beaucoup de plaisir à vous recevoir en entretien dans mon bureau un autre jour si vous en faites la demande Monsieur Gyllenhal.

[Chace Gyllenhaal]

Mais nous sommes en plein coeur du sujet, monsieur le ministre. La première fois que j'ai pris la parole concernant votre projet de loi, je vous encourageai à faire une réforme pour envisager que la durée du temps de travail comme étant un des termes du contrat de travail. Autrement dit, que la durée du temps de travail serait alors négocier entre les acteurs concernés, c'est à dire, les salariés, les patrons et les organisations syndicales. L'Etat resterait alors en dehors de tout cela. Je disai aussi qu'il fallait absolument avoir une approche moins dirigiste et plus individuelle dans ce genre de réforme.

Mais je constate que vous bottez en touche, monsieur le ministre.
Ce débat n'aura pas lieu dans votre bureau, mais ici, je pense que c'est plus approprié. Vous n'avez pas ouvert ce débat pour qu'il finisse dans votre bureau loin des regards.

[Vincent Valbonesi]

Il n'y aura aucun débat idéologique ici, il y en aura un dans mon bureau, et nulle part ailleurs.

Pour ce qui est de votre proposition, je vous répond une nouvelle fois : non, c'est à l'Etat de fixé la durée de travail. Et pourquoi ? Parce que cela vient de mes croyances idéologiques en matière d'économie. Croyance de 83% de la population. Et je pense qu'il est également nécessaire que nous ayons une approche dirigiste et plus collective de la question. Il y a une multitude de forme de contrat de travail, vous n'avez qu'à proposer des propositions de loi pour cela, ça n'est pas ma mission, et je n'ai reçu aucun mandat pour faire cela. J'applique le programme politique que la majorité des frôceux souhaitent. Quand viendra votre tour, à vous de sombrer dans les abîmes du libéralisme sauvage, mais ça n'est pas mon objectif.

[Chace Gyllenhaal]

Vous parliez de vos études tout à l'heure, et bien permettez-moi de vous conseiller de reprendre vos études d'économie, monsieur le ministre. Car justifier l'intervention de l'Etat dans la fixation de la durée de travail en disant que cela vient de vos croyances idéologiques en matière d'économie, c'est assez maigre niveau argumentation.
Il me semble avoir donné des arguments pour appuyer mes propositions. En tant que ministre de l'Économie, des Finances, des Affaires Sociales et de l'Emploi, ce serait un minimum également.

[Vincent Valbonesi]

Oui évidemment, je parle de mes études étant donné qu'il semblerait que je sois un amateur, et bien dans ce cas je vous renvois à mon directeur de cabinet qui se fera un plaisir de discuter avec vous pour prendre un rendez vous afin de nous entretenir plus en longueur sur le sujet.

Après 7 jours de débat, dont je vous remercie, le débat est clos puisqu'il s'agit là d'une conversation qui n'a plus aucun sens et plus aucun intérêt.