ADL / Interview

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Gavroche Finacci
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ADL / Interview

Message par Gavroche Finacci »

Valentino Borgia a écrit :
1 / Quel bilan tirez-vous de l'action du Gouvernement Finacci ?

S'il y a une chose à retenir du Gouvernement Finacci, c'est sa gestion du problème terroriste. Monsieur Finacci a su, tant bien que mal, rassembler autour de lui les bonnes volontés pour faire plier les assauts menés contre nos valeurs et nos libertés. Pour autant, je serai moins élogieux concernant sa gestion de la crise cofonorienne. Nous avons vu à l'oeuvre la malheureuse illustration des ravages d'un Etat fort, déconnecté des réalités locales.
Je considère que sur ce point, Monsieur Finacci aurait pu faire preuve de plus de finesse.

Sur le reste de son œuvre, je déplore la création de la Société Nationale des Transports ferroviaires, entité que je proposerai à la privatisation dès que l'ADL sera au pouvoir. Le savant mélange public/privé en terme de financement cache une volonté de contrôle et de main mise sur le marché du transport ferroviaire contre toute logique de concurrence. Je comprends la volonté d'organiser et de structurer les choses, mais je digère mal le recours systématique à la création de structures publiques gérées de A à Z par un Etat déjà bien occupé.

Sur le domaine de la santé, je m'inquiète des tentatives d'ingérence voulues par le gouvernement avec ces journées anti-alcoolisme et anti-tabac mises en place par Monsieur Cypher. On est là dans le grand-guignolesque, en particulier lorsque l'on s'intéresse à l'article 2 de la loi sur la protection des mineurs contre le tabagisme et l'alcoolisme qui fixe des horaires où l'on interdit la diffusion de publicité sur l'alcool et le tabac. Nos ministres n'ont pas pensé aux journées de vacances, pendant lesquelles nos enfants sont devant la télévision en dehors de ces horaires, sans oublier, les demi-journées pendant lesquelles nos lycéens n'ont pas cours et peuvent à loisir se remplir jusqu'à plus soif de spots publicitaires sur les cigarettes et les alcools.

Je passe sur les aménagements de la loi sur le SMC qui ne révolutionnent pas grand chose, sur la création d'un conseil national du sport qui me donne encore parfois quelques boutons et sur la mascarade d'initiation à la « foi frôceuse » avec les nouvelles conditions d'accès à la nationalité, imposant serments, allégeances et fidélité.

Je note toutefois des avancées qui vont dans le bon sens, notamment en terme d'acquisition de la carte d'électeur mais aussi et surtout les premiers pas effectués dans la libre circulation des individus au travers du traité unissant désormais Frôce et Italie. Les restrictions apportées au texte demeurent des entraves que je m'empresserai de lever une fois aux responsabilités mais dans l'ensemble, la direction donnée est la bonne.

Si je devais conclure, je pense toutefois que Monsieur Finacci n'a pas réussi à mener à bien sa mission. Il n'a certes pas été aidé, mais la crédibilité des institutions a été malmenée et l'unité du gouvernement plusieurs fois remise en cause. Même si sur certains points, le pays a pu avancer, dans l'ensemble, le bilan me paraît mitigé.

2 / Quel score visez-vous pour cette élection ?

Compte tenu du fait que l'ADL se lance pour la première fois dans des élections nationales, mais aussi que le plus important parti libéral, le Parti Pour la Liberté, s'est retiré, nous espérons nous situer dans une fourchette allant de 10 à 15 %.
Cette estimation se base sur les résultats des précédentes tentatives notamment celles de l'UPF qui avait réalisé un résultat de 11 % aux législatives de juillet 2012, et du PLC, réalisant un score de 16 % aux législatives de mars 2012.
Il me semble de plus, que les idées que nous défendons sont dans l'air du temps et que nous répondons à une demande formulée par les électeurs. Les indicateurs sont là : réclamation d'une décentralisation à l'échelle humaine, manifestation des identités locales, explosion des « opprimés sociaux », j'entends par là les homosexuels, les métiers dits « peu valorisant », les retraités et j'en passe.
De plus, nous sortons d'une période pendant laquelle PSD, RPR, RSE, PDF se sont partagés le pouvoir au grès des élections sans vraiment solutionner les problématiques de notre société. L'alternative que nous proposons s'impose comme une troisième voie crédible.

3 / Si votre liste venait à l'emporter, vous serez chargé de former le prochain Gouvernement. Y a t-il des listes prioritaires dans votre esprit en cas de négociation et au contraire, y a t-il des listes avec lesquelles vous excluez toute négociation ?

L'Alternative Démocrate Frôceuse prône le rassemblement et la tolérance. Ce n'est pas pour commencer à faire des listes sur des bouts de papier en barrant certains noms et en entourant d'autres. Nous avons déjà eu l'occasion de le dire, nous prônons la discussion et le progrès, à condition que tout le monde prenne ses responsabilités. J'ai été, à vrai dire, quelque peu interpellé par l'attitude de certains ministres dans le gouvernement sortant, refusant tout compromis, toute entente, et dressant une frontière invisible mais terriblement infranchissable entre ceux qui étaient censés être leurs alliés et eux-même.
Je ne dis pas que je ne travaillerai jamais avec ceux-là, car je crois toujours à la seconde chance, mais il est clair que si dans mon gouvernement un tel cafouillage avait lieu, je saurai faire entendre raison aux irresponsables.
Si alliance il y a, elle devra se faire aux conditions du parti majoritaire, cela va de soit. C'est là un principe fondamental de respect démocratique.
Toutefois, je vous le dis avec franchise, il n'y a pas d'allié naturel de l'ADL, ni d'ennemi intime. Nous sommes tous des démocrates et même si notre conception varie selon les mouvances, nous restons des serviteurs de l'intérêt commun.
De plus, je le souligne, je n'aurai aucun scrupule à refuser une place de ministre ou à prendre la tête d'une coalition si je considère que les valeurs libertariennes ne sont pas réellement prises en compte.

4 / Les indicateurs économiques sont en progrès récemment, mais la situation reste sensible, privilégiez vous la lutte contre l'inflation ou les avancées en matière de croissance ?

La lutte contre l'inflation stipule une intervention de l'Etat par des mesures pour tenter de contrôler ce taux de l'augmentation des prix. La position de l'ADL est toute autre. Nous souhaitons libéraliser l'économie frôceux, non seulement en permettant aux acteurs économiques déjà en activité d'opérer dans un contexte politique et socio-économique serein et propice aux réussites entrepreneuriales mais également en injectant sur le marché de nouveaux domaines tel que la santé, l'éducation, la garde d'enfant. En opérant de la sorte, nous créerons de nouveaux débouchés pour nos écoles et universités et de nouvelles voies économiques pour nos investisseurs.
De plus, nous attirerons certainement des investisseurs étrangers susceptibles de vouloir participer à l'économie frôceuse par l'intermédiaire de la création de crèches, de laboratoires, d'écoles ou encore d'hôpitaux.
Tout cela ne se fera pour autant pas en un jour. Et la croissance mettra du temps à retrouver un niveau convenable, que j'estime au delà des 3 %. J'ai quand même bon espoir que ce coup de fouet économique redonnera des couleurs aux indicateurs économiques.
Vous l'aurez compris, je mise tout sur une retour à la croissance en libérant de ses chaînes les entreprises présentes sur le territoire frôceux mais aussi en créant de nouveaux marchés dans des secteurs jusque là détenus par l'Etat.

5 / Suite aux attentats commis par des extrémistes nostalgiques de la dictature, pensez vous que la police a manqué d'efficacité ? Si oui, quelle piste privilégiez vous pour la rendre plus efficace ?

Nous pouvons toujours faire mieux c'est certain. Pour autant, les extrémistes ont été neutralisés et les forces de sécurité en ont payé un lourd tribut. Pour autant, nous devons effectivement revoir l'organisation de la police et pas si profondément que cela. Je m'explique.
Aujourd'hui la police souffre de deux facteurs. Le premier c'est la stratification hiérarchique qui muselle les policiers de terrain et déconnecte des réalités locales les responsables au sommet de la pyramide. A cela, il n'y a pas mille solutions : alléger le dispositif policier structurellement parlant. Moins de commissaires, moins de lieutenants, moins de capitaines, moins de paperasse. Moins ne veut pas dire mal. Si l'on diminue le nombre de commissaires, c'est parce que nous réaffectons les moyens de certains services vers d'autres, jugés prioritaires.
Et j'en viens à mon second facteur : la dispersion des moyens avec notamment une police de proximité particulièrement coûteuse et inefficace. Je propose de mettre fin à cette initiative de la gauche et de réaffecter les moyens dont elle bénéficie vers les services des polices urbaine et territoriale.

6 / Pensez-vous qu'il soit souhaitable que la Frôce se tourne vers un système fédéral ?

Pour moi, le fédéralisme c'est « de petits Etats dans un grand Etat », autrement dit, ça n'a rien de positif. Si c'est pour rapprocher les effets néfastes d'un Etat centralisateur des Frôceuses et des Frôceux, je dis non.
Pour ma part, je prône une décentralisation complète, brûlant tous les étages envisagés par mes adversaires politiques. Pas de régionalisme, pas de fédéralisme. La Frôce doit faire confiance en ses citoyens et confier l'essentiel des décisions à des Assemblées de Quartier qui géreront le quotidien des zones urbaines déterminées.
L'Etat central normalise et simplifie tout à l'excès. Or, la vie n'est pas la même que l'on habite à Aspen ou à Salusa. Et la décentralisation répondra à ces problématiques en donnant le pouvoir décisionnel aux locaux. Je suis persuadé que nous verrons se mettre en place des systèmes structurels semi-collectifs d'une redoutable efficacité en matière de santé, d'éducation, de transport. Vivre dans les montagnes escarpées d'Hofbach nécessite une organisation différente en matière de transports que lorsque l'on vit à Anglès. De même, selon des facteurs qui nous appartiennent, on peut être amené à vouloir une école mixte ou non mixte, une école qui enseigne les langues mortes ou pas, une école qui dispense un enseignement religieux ou pas. Quant au mode de garde relatif à la petite enfance, là encore, je fais confiance aux parents que sont nos concitoyens pour trouver des solutions adaptés notamment en créant des structures privées qui ne nécessiteront pas de subventions coûteuses. Je crois qu'en faisant confiance aux individus et en leur donnant les moyens de s'organiser, nous lançons un message d'une valeur inestimable alors non au fédéralisme et oui à la décentralisation complète et à l'échelle humaine.

7 / En matière de politique internationale, que pensez vous du traité de circulation des personnes entre la Frôce et l'Italie ? Estimez vous souhaitable que ce traité soit étendu à la France et l'Espagne comme le proposent certains ?

Il est non seulement souhaitable qu'il soit dans un premier temps étendu à la France et à l'Espagne mais qu'en outre, des modifications y soient apportées en supprimant les restrictions d'installation permanente et d'activité rémunérée. Nous devons commencer à créer un espace méditerranéen où l'on pourrait se déplacer comme dans un grand pays, sans avoir sans cesse à nous signaler ou à nous déclarer. Les visas ne sont que la manifestation capricieuse d'un Etat fébrile.
A terme, j'irai même plus loin dans la logique en appelant de mes vœux la création d'un espace de libre circulation et de libre échange réunissant toutes les îles de Méditerranée et les pays bordés par la Mare Nostrum, toujours à condition que tout le monde remplisse sa part du contrat.
Vous savez, dans ma jeune vie, j'ai beaucoup voyagé et j'ai vu de petits pays se déchirer pour des histoires de territoires revendiqués, j'ai vu des groupes sociaux s'affronter pour la domination économique sur un marché. J'en suis arrivé à la conclusion que la seule solution pour empêcher cela était de donner aux individus la liberté de circuler, de commercer, d'échanger, de s'installer … Plus nous créons de limites, plus nous enfermons les individus et plus nous les enfermons, plus nous les désocialisons. Au contraire, plus nous ouvrons et plus nous les encourageons à se dépasser, à innover, à voyager, à échanger.
Voilà pour un tel traité est indispensable mais à améliorer.

8 / Quelle place souhaitez vous donner à l'enseignement privé ?

Je considère que l'enseignement public a failli à sa mission. Le système tel qu'il est pensé aujourd'hui ne permet pas de s'assurer que les exigences des parents soient véritablement portées par les enseignants. Et pourtant, je ne blâme pas les enseignants. Ils n'y sont pour rien. Ils font avec les moyens qu'ils ont. Et il faudra bien que quelqu'un le dise : l'Etat n'est pas riche. En privatisant une partie plus la quasi totalité de nos établissements scolaires, nous pourrons relancer le système éducatif frôceux. Tout vient du choix. Les parents doivent avoir le choix. Enseignement catholique, israélite, musulman, laïque ? Enseignement intensif ou extensif ? Ecoles privilégiant les séjours à l'étranger en matières linguistique ou culturelle ou écoles offrant un enseignement dans des locaux équipés de technologies permettant la communication à distance ?
Le choix doit être au cœur de la société de demain. Nous ne pouvons plus nous contenter d'une norme imposée par l'Etat sous prétexte que, sans son intervention, nous vivrions dans un monde d'inégalités et de discriminations.
Si mon fils suit un enseignement laïc dans le domaine de l'audiovisuel, sera-t-il plus handicapé dans sa vie active s'il se retrouve en concurrence avec un adulte ayant suivi sa scolarité dans un établissement musulman ?
Si votre enfant suit un enseignement prônant une éducation stricte, sera-t-il désavantagé face à un enfant ayant fait son cursus scolaire dans un établissement qui enseignait le français, les maths, l'histoire-géographie le matin, et le sport l'après midi ?
Le choix doit venir des parents et ce n'est plus à l'Etat de s'arroger le pouvoir de décider à la place des familles.
L'enseignement privé a donc selon moi un avenir certain dans notre pays.

9 / Pensez-vous que l'usage de l'énergie nucléaire doit être maintenu en Frôce ?

C'est une question délicate. Faisons d'abord un constat. L'énergie nucléaire permet de produire beaucoup et dans un espace relativement réduit. Les énergies alternatives, tel que l'éolienne, ne sont encore malheureusement pas suffisamment développées. Imaginez qu'une éolienne permet de produire 2 à 3 Megawatts alors qu'une centrale nucléaire permet d'en produire environ 5000. Il nous faudrait donc un parc éolien de plus de 1600 pièces pour pouvoir produire autant qu'une seule centrale.
La position de l'ADL est tout simplement de constater et faire avec les décisions du passé. Fidèles à nos idées, nous n'enclencherons pas de plan de sortie du nucléaire. Par contre, nous croyons que la libéralisation de l'économie, encore, permettra à des entreprises ayant misées sur le développement d'énergies renouvelables de sortir la tête de l'eau et de proposer des produits d'abord moins chers, leur permettant ainsi de s'aligner sur les fabrications chinoises notamment, puis, à moyen terme, plus performants.
Là encore, la libéralisation permettra de créer des emplois et sauvegardera l'indépendance énergétique de notre pays, non pas pour des raisons nationalistes mais pour sauvegarder notre mode de vie et nos libertés.

10 / L'AMA a été revalorisée à 400 plz mensuels lors de la législature suffisante, pensez vous que ce taux doit être revu à la hausse ou à la baisse ou qu'il correspond aux réalités ?

Ce qui est fait est fait. Nous n'augmenterons donc pas l'AMA. Cependant, conscient des difficultés économiques actuelles, fruits des décisions des gouvernements précédents, je ne demanderai pas sa suppression et ceci dans une volonté de conciliation avec la gauche de ce pays et surtout pour ne pas faire payer chèrement la situation actuelle aux Frôceuses et aux Frôceux. Pour autant, à terme, et lorsque la croissance aura retrouvé un nouveau suffisant pour permettre la diminution significative du chômage, cette AMA devra être réformée et donc diminuée, puis supprimée.
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Message par Gavroche Finacci »

Q1 17/20
Q2 12/20 Trop se rapporter au PPL, pas sur que ce soit la meilleure idée
Q3 18/20
Q4 17/20
Q5 13/20
Q6 18/20
Q7 19/20
Q8 18/20
Q9 18/20
Q10 13/20

163/200 >>> 81,5/100, arrondi à 82/100

Bon boulot
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