Trouble jeu du 6 mai 2011 - Matiou Callet

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Stefano Peruzzi
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Trouble jeu du 6 mai 2011 - Matiou Callet

Message par Stefano Peruzzi »

(21:33) Stefano Peruzzi : Bonsoir à tous sur Teleyocto, pour le deuxième numéro de Trouble Jeu. Notre invité ce soir, c'est Matiou Callet, le chantre de "l'objection de croissance" et double candidat malheureux à la présidence. Alors Matiou première question, qu'est ce que l'objection de croissance pour les "nuls" comme moi ?

(21:37) Matiou Callet : Bonsoir Stefano. L'objection de croissance, c'est tout bonnement la remise en cause d'un principe de Société. Aujourd'hui, on présente la croissance, l'abondance matérielle et la consommation comme une merveille. Pour ce faire, on vante les qualités du travail (qui est sensé épanouir et libérer), mais aussi de la consommation comme synonyme de bonheur. Je pense de mon côté qu'une Société repose aussi sur la richesse des liens entre les êtres humains et que de fait, le tout-croissance n'est pas suffisant pour satisfaire le bien-être de tous. En somme, je me retrouve dans le slogan "moins de biens, plus de liens"

(21:41) Stefano Peruzzi : Tu penses que ce slogan est réaliste au moment où de plus en plus de pays s'engagent à tort ou à raison dans une féroce compétition liée à l'économie de marché ?

(21:42) Matiou Callet : Justement, il l'est d'autant plus. Le fait est que le modèle dominant conduit à une situation qui doit être comprise : il est impossible que nous vivions tous comme des occidentaux. De fait, il faudra soit vivre dans un monde fondamentalement inégalitaire soit opter pour un changement. Le monde d'aujourd'hui se dirige vers ce monde inégalitaire avec des conséquences plurielles comme l'exclusion, la violence, les tensions externes et internes, le stress, etc… . Donc oui, je crois que le fait que de nouveaux pays rentrent dans la course féroce pour la croissance valide d'autant plus la nécessité de repenser notre modèle de développement.

(21:46) Stefano Peruzzi : Alors on va aller sur un thème plus cool pour le public, on va parler de la campagne présidentielle. Je te dis le nom de tes adversaires et tu dis ce que tu as pensé de leur campagne, pas ce que tu penses d'eux on y reviendra plus tard, on commence par le plus simple. Perry ?

(21:46) Matiou Callet : La campagne de Perry ? Vraiment ?

(21:48) Stefano Peruzzi : Oui oui, faut rire un peu Matiou

(21:49) Matiou Callet : Béh, de manière plus sérieuse, je dirais que son programme est à la hauteur des sociaux-démocrates : mou et incapable d'être porteur du moindre changement profond

(21:49) Stefano Peruzzi : Muzzarelii ?

(21:51) Matiou Callet : Il s'est avéré incapable de gérer les différents héritages de l'extrême droite frôceuse. Je pense que sa non-campagne (lui aussi) est révélatrice de son futur : il est voué à être une roue de secours pour le PRF.

(21:51) Stefano Peruzzi : Garibaldi ?

(21:52) Matiou Callet : Il a joué la musique habituelle… et l'a fait plutôt bien quoi qu'on en dise. Il est pugnace et c'est toujours utile. Maintenant, il faudrait peut-être que la GPC revoit son programme, je pense tu vois où je veux en venir… (sourire complice)

(21:54) Stefano Peruzzi : Valbonesi ?

(21:54) Matiou Callet : C'est toujours compliqué pour Vincent Valbonesi. Il est capable d'argumenter d'une manière intéressante et d'apporter des éléments pertinents aux débats. Mais c'est aussi un truqueur… et il l'a largement montré durant les différents débats. Dès qu'il était à court d'arguments, il m'a traité (et a fait de même pour Mauro) de sale soviétique. Cette mascarade est lassante à terme.

(21:56) Stefano Peruzzi : Dominguez ?

(21:57) Matiou Callet : Il a été intéressant dans ses argumentations en général. Cela dit, il ne m'est pas apparu transcendant non plus.


(21:57) Stefano Peruzzi : Madarjeen ?

(21:58) Matiou Callet : Je pense qu'il a pu avoir le beau rôle. Valbonesi ayant celui du ferrailleur, il a pu s'attacher à un discours plus calme. Mais bon, sur le fond, tout m'oppose à lui et à Vincent Valbonesi. Donc j'aurais bien du mal à féliciter sa campagne.

(21:59) Stefano Peruzzi : Et ta campagne, à la hauteur de ce que tu espérais ou moins bien ?

(22:00) Matiou Callet : Après coup je regrette d'être tombé dans des enfantillages à certains moments. Je reste toutefois heureux. J'ai l'impression d'avoir contribué à la politisation du politique, c'était l'un de mes objectifs.

(22:02) Stefano Peruzzi : On va passer à un moment un peu plus léger, Kyoshiro Sapporo a dit hier à ton sujet "Je n'aime pas les gens qui s'écoutent parler. Il en est le parfait exemple.", s'il était en face de toi à cet instant, tu lui dirais quoi ?

éclats de rire dans le public


(22:02) Matiou Callet : (soupir…) Je pense que c'est caractéristique de ces personnes qui tentent de décrédibiliser la réflexion. Cela se comprend, Kyoshiro Sapporo est sportif de formation et n'a de culture politique que ce qu'il a vu auprès de Charles Lacroix-de-Beaufoy. Donc je pense que je l'ignorerai royalement. Je n'ai rien à lui prouver et son avis m'indiffère profondément.

(22:05) Stefano Peruzzi : La même personne a dit hier "Je trouve toutefois dommage que peu de frôceux de souche se lancent en politique", toi tu penses que la diversité c'est une chance ou une bizarrerie ?

(22:06) Matiou Callet : Au risque d'apparaître bébête, je pense que la diversité a beaucoup plus de bonnes choses à apporter que de mauvaises. Cela dit, cela implique une capacité générale à accepter l'autre dans ses différences et non pas à le tolérer voire à le culpabiliser. C'est une question d'état d'esprit, par nature je suis plutôt ouvert aux autres.

(22:08) Stefano Peruzzi : Pendant qu'on parle d'étranger, concernant l'actu internationale, tu penses que la mort de Ben Laden c'était la moins mauvaise option ou pas ?

(22:09) Matiou Callet : Je pense que c'est une mesure bien symbolique qui attirera l'attention médiatique un bon moment. On n'oublie continuellement de spécifier le caractère décentralisé des factions d'Al Qaïda et donc le peu de poids qu'avait Ben Laden. Mais que veux-tu, il faut bien donner au cirque médiatique de quoi s'amuser un temps. Alors qu'il s'amuse.

(22:10) Stefano Peruzzi : On a assez peu entendu parler de ton passé, c'est de la pudeur ou un manque d'attention des médias ?

(22:11) Matiou Callet : C'est du domaine du privé. Ce que j'ai fait de public m'a conduit à la prison puis à l'exil. Ce que j'ai fait de privé cela ne concerne que moi et mes proches.

(22:13) Stefano Peruzzi : L'exil est-ce la pire des peines ou au final est-ce une expérience intéressante ?

(22:13) Matiou Callet : Je n'ai pas à me plaindre Grâce à l'aura de mon frère, j'ai pu quitter la prison. J'ai pu connaître une vie d'universitaire en Lutécie… donc, définitivement, je n'ai pas vécu un exil destructeur. Je pense finalement mal placé pour parler de l'exil à partir de mon cas.

(22:15) Stefano Peruzzi : On va passer à un classique, la liste. Je dis le nom d'une personne et tu dis rapidement et instinctivement ce que tu penses d'elle : Madarjeen ?

(22:17) Matiou Callet : Je n'en pense pas grand chose au final. Je le vois avant tout comme un politicien… et ce terme n'est pas vraiment un compliment dans ma bouche.

(22:17) Stefano Peruzzi : Papy Lacroix ?

(22:20) Matiou Callet : Il a été l'objet de mes premières luttes. Je ne pourrai pas m'empêcher de le voir comme un dictateur à la solde des États-Unis.

(22:20) Stefano Peruzzi : Lacroix junior ?

(22:20) Matiou Callet : (il rit) Junior Junior plutôt. Le Président Louis-Damien Lacroix-de-Beaufoy je ne l'a jamais porté trop haut dans mon cœur. Il m'est toujours apparu comme méprisant et pédant.

(22:22) Stefano Peruzzi : La Tour ?

(22:22) Matiou Callet : Transparent. Il n'a pas apporté grand chose de profond à la politique frôceuse. Mais bon, grâce à lui, la Justice a eu de l'activité.


(22:23) Stefano Peruzzi : Valbonesi ?

(22:23) Matiou Callet : Tout en contradiction. Avec lui aussi le mépris caractéristique de la Droite frôceuse.

(22:25) Stefano Peruzzi : Makhno ?

(22:25) Matiou Callet : Yevgueni, c'est quelqu'un qui n'est pas fait pour la politique. Il est toutefois quelqu'un d'intéressant mais n'a pas une attitude suffisamment posée pour faire sa place.

(22:26) Stefano Peruzzi : Et en Frôce globalement, c'est lequel qui mérite un beignet ?

(22:26) Matiou Callet : Je pense que l'on trouve des personnalités intéressantes. Yevgueni vaut bien quelques beignets. Mauro Garibaldi également. Jack Kusher m'a l'air également assez réfléchi. Après il ne faut pas tout généraliser Valbonesi et Madarjeen sont des types intelligents cela dit, je désapprouve leurs politiques, donc un différend nous oppose. Il en va de même pour Asuka Finacci.

(22:29) Stefano Peruzzi : Niveau sport, on sait que ta famille est très rugby. Tu partages cette passion ou tu as d'autres sports à ajouter à la liste ?

(22:30) Matiou Callet : Je partage évidemment cette passion. J'ai eu l'honneur de jouer dans les catégories jeunes à l'US Farelle… jusqu'à ce que l'on m'explique qu'un troisième ligne devait faire plus d'1m75. Sinon, j'aime bien le sport en général. Outre le rugby, j'apprécie également le cyclisme ou le football américain. Je regrette enfin de ne pas avoir plus de temps à consacrer à la découverte du handball qui a l'air d'être un sport agréable.

(22:31) Stefano Peruzzi : Pendant qu'on parle traditions, la corrida pour ou contre ?

(22:32) Matiou Callet : Je suis contre l'interdiction. C'est ne rien comprendre à l'évolution des Sociétés que de croire que l'interdiction de tout est la solution pour voir le "progrès" s'imposer. Cela dit, je ne fais pas partie du public de la corrida.

(22:33) Stefano Peruzzi : La Loi sur la gratuité des préservatifs a été adoptée par l'Assemblée Nationale, tu y vois un échec lourd pour l'assise du PRF ou un accident de parcours ?

(22:36) Matiou Callet : (réfléchit) Je pense qu'il est excessif de parler d'un échec lourd. Ce sujet est loin d'avoir l'importance qu'ont d'autres sujets pour le PRF et son électorat. Donc je pense qu'il est difficile de tenter de faire une vérité générale de ce cas.

(22:37) Stefano Peruzzi : Restons dans la politique tu penses que l'UGR reste un parti social-démocrate que tu apprécies visiblement très peu ou que l'apparition de l'USD a permis un virage à gauche ?

(22:39) Matiou Callet : J'ai beaucoup de mal à voir l'orientation de l'UGR. Ce parti a toujours été dans un entre-deux que la personnalité d'Asuka Finacci arrivait à synchrétiser et unir. Aujourd'hui, ce parti est en pleine reconstruction. Je pense qu'il est prématuré pour analyser sa porteur idéologique. Je ne crois en tout cas pas à la réaction mécanique : ça n'est pas parce que l'USD tente de prendre un créneau que l'UGR va forcément tenter de se différencier.


(22:40) Stefano Peruzzi : On va finir en douceur, pour toi sucer c'est tromper ?

(22:41) Matiou Callet : Soyons vieux-jeu : dans le cadre d'une société monogame, oui.


(22:43) Stefano Peruzzi : On va remercier Matiou Callet. Bonsoir et à la prochaine fois sur Teleyocto

(22:44) Matiou Callet : Merci de m'avoir offert cette tribune.
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Yevgueni Makhno
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Re: Trouble jeu du 6 mai 2011 - Matiou Callet

Message par Yevgueni Makhno »

Mahahahahahahahahahahahahahaha comme ça m'a fait rire. (Eh Matiou, pour les beignets, tu sais où me trouver)
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