[Présidentielle Avril/Mai] Débat Sécurité
- Vincent Valbonesi
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- Enregistré le : 25 juin 2010, 23:59
Re: [Présidentielle Avril/Mai] Débat Sécurité
On construit une société sur un modèle économique capable de répond aux besoins du plus grand nombre. Il fait des heureux, des malheureux, ni vous ni moi n'avons de solutions miracles. La retraite participe comme d'autres mesures sociales à maintenir la cohésion nationale. La cohésion nationale amène l'unité de la Nation, du plus riche au plus pauvre, du fan de football à l'amateur d'Opéra. J'admet qu'avec le système capitaliste dans lequel nous sommes, il faut des mesures sociales symboliques pour maintenir un écart raisonnable entre les forts et les puissants dans un même territoire. Mais je maintiens l'idée qu'aucun système ne pourra satisfaire tout le Monde. Il y en a un qui certes vous déplaît mais qui fonctionne et nous amène la richesse. Comme tout système, il apporte avec lui son lot de malheureux et donc ici, de pauvreté. Mais je le répète, aucun système n’empêchera cela. Le rapport de force, il existe et il existera toujours, personne ne remet ça en cause. La question reste de savoir de quel côté on se place. Mais quand le système apporte déjà bon nombre de mesures sociales, il faut se rendre à l'évidence, assister encore plus l'individu, c'est le faire devenir dépendant de l'Etat ou de l'organisme qui le fait vivre et qui l'entretien dans tous les sens du termes. Si cet Etat s'effondre ce qui est plus que probable, alors l'individu deviendra ingérable et entrera dans le cercle vicieux de la violence. D'ou la pluralité dans nos propositions : des mesures sociales pour réduire l'écart qui existe et qui existera toujours et des mesures visant au maintien de l'ordre autre que par de l'argent en plus ou des fonctionnaires en plus.
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Ancien Président de la République
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée Nationale
Ancien Ministre de l'Economie, des Finances et du Travail
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Re: [Présidentielle Avril/Mai] Débat Sécurité
Ma réponse, c'est que l'abondance matérielle ne fait même pas tant d'heureux que ça. Coincés dans des ghettos et en gated communities les plus riches ont tout aussi peur de tout perdre. Voilà pourquoi je ne crois pas dans votre modèle : il repose sur l'idée que c'est dans l'obdance que l'on a le bonheur, ce qui est faux et impossible à "démocratiser" (du fait de la finitude des ressources naturelles). Combiné à une société libérale qui met en exergue la concurrence et donne un grand pouvoir d'humiliation symbolique, c'est là que la violence naît (à part cas proche du pathologique).
Encore une fois, vous concevez l'individu comme pouvant préexister à la société (c'est la suite logique de l'idée d'individu autonome). L'individu est assisté et assiste les autres. On appelle cela l'interaction. Il ne s'agit donc pas de l'infantiliser. L'infantiliser c'est ne pas faire confiance en sa capacité de décider et tenter de l'influencer à partir de là. Je ne milite pas en faveur de la suppression des snacks dans les établissement scolaires tout comme je ne milite pas pour la traque aux fumeurs que l'on peut voir dans certains pays. Cela dit, cela ne m'empêche pas de considérer que l'on ne peut agir contre la violence que sur le terrain de la Sécurité avec les mesures conjointes de police administratives (votre fameuse prévention) et de police judiciaires. Encore une fois, je pense que la Sécurité sociale est la base de la sécurité. Il ne faut pas pévenir l'acte, mais ce qui cause l'acte.
Je pense aussi qu'il faut que nous nous comprenions bien. Je pense que la désacralisation du travail (qui ne coûte rien à l'État) peut permettre d'apaiser la Société. Les liens sociaux tant dans leur nature que dans leur quantité sont déterminants dans les comportements des individus. Sortir du cadre de liens quasiment uniquement basés sur la concurrence serait un grand vecteur de calme.
Au final, notre divergence principal vient de la façon dont nous analysons l'être humain. Vous le voyez comme autonome et responsable quand je prétends qu'il est naturellement social et donc pas l'unique responsable de ses actes. Il faut bien que cela soit clair pour les frôceux, pour bien voir que notre opposition est profonde et pas pour la forme.
Encore une fois, vous concevez l'individu comme pouvant préexister à la société (c'est la suite logique de l'idée d'individu autonome). L'individu est assisté et assiste les autres. On appelle cela l'interaction. Il ne s'agit donc pas de l'infantiliser. L'infantiliser c'est ne pas faire confiance en sa capacité de décider et tenter de l'influencer à partir de là. Je ne milite pas en faveur de la suppression des snacks dans les établissement scolaires tout comme je ne milite pas pour la traque aux fumeurs que l'on peut voir dans certains pays. Cela dit, cela ne m'empêche pas de considérer que l'on ne peut agir contre la violence que sur le terrain de la Sécurité avec les mesures conjointes de police administratives (votre fameuse prévention) et de police judiciaires. Encore une fois, je pense que la Sécurité sociale est la base de la sécurité. Il ne faut pas pévenir l'acte, mais ce qui cause l'acte.
Je pense aussi qu'il faut que nous nous comprenions bien. Je pense que la désacralisation du travail (qui ne coûte rien à l'État) peut permettre d'apaiser la Société. Les liens sociaux tant dans leur nature que dans leur quantité sont déterminants dans les comportements des individus. Sortir du cadre de liens quasiment uniquement basés sur la concurrence serait un grand vecteur de calme.
Au final, notre divergence principal vient de la façon dont nous analysons l'être humain. Vous le voyez comme autonome et responsable quand je prétends qu'il est naturellement social et donc pas l'unique responsable de ses actes. Il faut bien que cela soit clair pour les frôceux, pour bien voir que notre opposition est profonde et pas pour la forme.