J’ai relu avec attention les positions de chacun ainsi que nos textes applicables au cas présent.
Je vous donne donc mon avis :
I/ Le 16.02 Mays été nommé PM, il avait été élu RP antérieurement
Il a, à bon droit, et du fait de sa « qualité » de PM pu contresigner le décret de nomination du gouvernement et prononcer son discours de politique générale.
Nul, à mon avis, ne peut remettre en cause les actes effectués par Mays du fait de sa « qualité » de PM.
II/ L’art 222 du Code électoral dispose :
La charge de député est incompatible avec celle de Premier ministre.
L’esprit du texte est bien de dire :
Une personne ne peut occuper les fonctions de RP et de PM en même temps.
A partir de quand le PM est-il en mesure d’exercer sa charge de PM ? Tout est là..
C’est la Constitution qui, à mon avis, apporte la réponse :
- Art 28 : Le Gouvernement conduit la politique de la Nation en collaboration avec le Président de la République. Il est responsable devant l’Assemblée Nationale.
- Art 29 -(extrait) Le PM dirige l’action du Gouvernement. Il assure l’exécution des lois et signe les décrets..
C’est donc avec le Gouvernement que le PM peut exercer sa charge. Or, que dit l’art 44 de la Constitution ?
Art 44 -(extrait) Un vote de confiance est obligatoire AVANT l’entrée en fonction des Ministres.
Il est donc clair pour moi que le PM ne peut exercer sa charge de PM qu’à l’issue du vote de confiance si celle-ci lui est accordée.
La CS doit, à mon avis, préciser que dès sa nomination il doit être remplacé à son poste de RP pour le vote de la confiance.
En conclusion :
- Dès sa nomination le PM en a sa « qualité » de PM est en droit de contresigner le décret de nomination du gouvernement et de prononcer son discours de politique générale
- Dès sa nomination il doit se faire remplacer à son poste de RP pour le vote de la confiance.
- Si la confiance lui est accordée il peut exercer sa « charge » de PM et perd son mandat de RP.
- Si la confiance lui est refusée il récupère son poste de RP.
Je tiens à signaler que j’ai exprimé cet avis en « mon âme et conscience » indépendamment de toute contrainte politique et que je prendrai très mal qu’on puisse en douter…